Redécoupage cantonal : Le président du Conseil général débouté par le Conseil d’Etat (14 novembre 2014)

 

Le Conseil d’Etat vient de rejeter plusieurs recours déposés contre le redécoupage des cantons de la Côte-d’Or, dont celui du Président du Conseil général et de ses amis. Ce recours avait été adopté en session par les seuls élus de la droite départementale, sans qu’ils n’acceptent de présenter aucune proposition ou contre-proposition alors que le dialogue était ouvert avec l’Etat !

 

Pour mémoire, le président du Conseil général de la Côte-d’Or avait lancé, aux frais du contribuable départemental, une campagne politicienne pour multiplier les recours devant le Conseil d’Etat. Tranquillement, mais sûrement, la réponse est venue : non, il n’y a pas de déséquilibre.

 

C’est même très précisément l’inverse que cette réforme permet : un rééquilibrage car c’est bien le respect d’un écart maximum de 20% de population entre les cantons qui a été la ligne directrice du nouveau découpage. Et le respect de cette règle corrige la « sur-représentation » de quelques territoires ruraux qui déséquilibrait la représentation démocratique ! Faut-il rappeler que le Conseiller général du Canton de Grancey-le-Château est élu avec moins de 500 voix quand dans la même assemblée celui de Dijon 2 est élu par plusieurs milliers ?

 

Les cris d’orfraie paniqués du Président du Conseil général ont sans doute fait peur ici ou là. Et il ne sait bien faire que ça : encourager la peur pour garantir que rien ne change, loin, très loin, de la soif de démocratie qui existe bel et bien dans notre société, du devoir qui s’impose à tout responsable politique d’y répondre et du courage politique de mener les réformes utiles à tous.

16:54 | Tags : réforme électorale |  Imprimer