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RSA et Pacte territorial d’insertion : incohérence et double langage !

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Nouveau rendez-vous médiatique pour le président du Conseil général avec la signature du (1er) Pacte territorial d’insertion en présence de M Martin HIRSCH. Ce pacte est la suite logique de la mise en œuvre généralisée du Revenu de Solidarité Active. Cette réforme nous est présentée comme la panacée mais elle suscite en réalité de nombreuses questions et craintes.

Dans le contexte de crise économique actuelle, nous craignons que le RSA nourrisse en fait un peu plus « la pauvreté salariale » qui se développe. Il ne peut jouer son rôle que dans une période de croissance. Comment réussir l’insertion des demandeurs d’emploi dans une période de destruction d’emplois ? Rien n’est prévu pour les moins de 25 ans. Dans ce contexte, on peut se demander quels seront les moyens du nouveau service « Pôle Emploi » ? Les conseillers suivent déjà aujourd’hui en moyenne 180 demandeurs d’emploi, pour 60 selon les annonces gouvernementales. A cela s’ajouteront les nouveaux inscrits à suivre dans le cadre de la réforme…

L’incohérence de la politique de l’Etat qui supprime des emplois aidés par milliers est encore aggravée par le double langage du Conseil général de la Côte d’Or : entre les paroles et les actes du Président, les écarts se creusent. Entre 2008 et 2009, les crédits votés pour le Plan Patrimoine Insertion (*) ont diminué de 100 000 € (de 699 000 € à 599 000 €) ! Le nombre de journées d’encadrement est lui en baisse drastique de 26 % entre 2008 et 2009 ! Et ce alors que les 12 associations d’insertion concernées réalisent toute un travail remarquable et sont submergées de demandes.

Si la mobilisation d’acteurs variés et le travail en réseau produisent effectivement des richesses qu’il convient de ne pas négliger, ils reposent sur des valeurs humaines. Difficile de croire en effet qu’une pure logique comptable tiendrait compte des facteurs humains, et notamment d’un nécessaire accompagnement social des plus fragiles à long terme. Mais ce ne sont pas là les choix du président actuel du Département, qui préfère augmenter de façon considérable les frais de réception et de communication. Plus de rigueur aurait été bienvenue.

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(*) qui financent directement plusieurs chantiers d’insertion de rénovation de petit patrimoine dans le département.

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Plus d'infos sur le RSA :

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Le Territoire de Belfort prône une alternative au RSA

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