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Confusions des genres au Conseil général de la Côte d'Or

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Dès son élection, le président du Conseil général de la Côte d'Or recrutait l'ancien animateur de la CGPME, également animateur du Nouveau Centre pour étoffer son cabinet. Jusque là, rien à y redire. Mais voilà qu'en cours de route, on crée spécialement pour lui un nouveau poste dans les services du Conseil général, ce qui lui permet de figurer aujourd'hui sur la liste des régionales, d'être même directeur de campagne pour la liste UMP-NC. Tout en continuant son travail au Conseil général ? Avant d'être candidat aux élections cantonales à Nuits St Georges nous dit-on... Confusion des genres !

Confusion des genres encore, quand c'est une conseillère générale, par ailleurs président départementale de l'ADMR (aide à domicile en milieu rural) qui est désignée comme rapporteur du budget de l'enfance, alors que ce budget prévoit un crédit relativement important pour l'organisme qu'elle préside et quand tous sont à la baisse pour les fédérations d'éducation populaire ou grandes associations en charge des politiques sociales de solidarité. Le groupe des Forces de Progrès a informé le Préfet (au titre du contrôle de légalité) de cette anomalie, comme il l'avait fait également sur la tarification spéciale, que nous avons jugée illégale car discriminatoire, sur certaines lignes Transco cet été (sans réponse à ce jour). Comme nous ne sommes pas sûrs que les services préfectoraux soient aussi vigilants en Côte d'Or qu'en Saône et Loire..., nous avons déposé un recours en annulation devant le Tribunal administratif de Dijon.

 

Confusion des genres toujours quand en commission permanente, donc à huis clos, le président de l'exécutif départemental soumet un rapport prévoyant l'attribution d'une aide financière directe d'environ 30 000 € à l'un des conseillers généraux, membre de la majorité départementale et sénateur de la majorité présidentielle depuis peu, au titre du patrimoine protégé privé. Aussi, nous avons demandé un vote à bulletin secret dont le résultat ne laisse pas d'ambiguïté : 22 contre, 20 pour, soit  une voix de plus que les voix de notre groupe. Nous ne sommes donc pas les seuls à être gênés par cette pratique. D'autant qu'en 2008, une autre propriété privée du même élu avait déjà bénéficié indirectement d'une aide financière de 113 000 € pour son raccordement au réseau électrique. Rien d'illégal, juste de l'indécence.

Confusion des genres au plus haut niveau, quand le 3 février dernier, dans les colonnes du Figaro, le président de l'exécutif départemental se transforme en "militant de l'UMP" dans une initiative partisane et minoritaires (23 signataires sur 50 présidents de département de droite). Alors que l'adhésion du département de la Côte d'Or a été décidée à l'unanimité des 43 conseillers généraux de la Côte d'Or lors de la session budgétaire de décembre dernier, le Président mène seul une attaque en règle contre l'Association des Départements de France et annonce suspendre la cotisation du département de la Côte d'Or. Sa voix compterait-elle pour 43 voix ? Pourquoi des assemblées délibérantes si la seule voix du Président suffit à remettre en cause ses décisions souveraines ?

La qualité, la sérénité et la dignité du débat public gagneraient donc à ne pas poursuivre plusieurs lièvres à la fois et à éviter le mélange des genres! Pour notre part, à l'heure où l'argent public est rare et que l'Etat se paupérise, nous voulons être vigilants sur la façon dont les deniers des Côte-d'Oriens sont utilisés. Nous sommes convaincus que le département doit et peut être l'outil des politiques de solidarité et l'âme du bouclier social, redistributif, solidaire et protecteur pour tous. Cela suppose un changement radical dans les orientations prises par la droite départementale en Côte d'Or et qu'elle cesse d'y agir sous l'empire du clientélisme.

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