Avec Pierre-Alexandre Privolt et Pierre Gobbo, j'ai assisté aujourd'hui au rassemblement régional organisé place de la République à Dijon pour défendre l'agriculture. Une manifestation digne pour dire l'urgence de solutions concrètes face aux difficultés des producteurs.

L'urgence est là, et les producteurs de toutes les filières étaient nombreux aujourd'hui à Dijon pour dire leur ras-le-bol de l'ultra-libéralisme, manifestation digne à laquelle j'ai assisté aujourd'hui.

J'ai bien entendu d'ailleurs : c'étaient moins des agriculteurs que des "paysans" qui se sont exprimés devant les parlementaires et le Préfet Voilà un vocabulaire qu'il était heureux d'entendre et très étranger aux tenants de l'ultra-libéralisme et de la toute-puissance du marché. Un changement de terme qui est bien un signe.  Combien de paysans ont dû s'endetter pour devenir des "agroentrepreneurs" et accroitre leurs moyens de production pour "survivre", au détriment de l'équilibre économique et social de nos territoires ruraux ? Quel est donc ce pays qui n'aurait plus que des business-men du blé, de la viande ou du lait ? Et où sa sécurité et son autonomie alimentaire deviendraient le cadet de ses soucis tant les réserves mondiales sont abondantes et disponibles ?...

Comme il l'a été justement dit et proposé, les productions alimentaires ne peuvent pas faire l'objet d'un commerce mondial au même titre que de simples produits manufacturés. La crise n'est pas qu'économique dans ce domaine, elle est sociale. Et appelle des réponses claires pour plus d'équité, plus de justice et plus de dignité.