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  • Producteurs laitiers : pour le respect du pluralisme syndical

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    Lors de notre séminaire sur l'agriculture (lire le billet ici), nous avions été visiter l'exploitation d'un producteur laitier à Villers les Pots. A cette occasion, le producteur témoignait que le groupe Danone leur avait appris avoir décidé unilatéralement de cesser d'acheter la production de la coopérative dont il est membre avec 30 autres producteurs. S'ils ont reçu des explications sur les motivations stratégiques de ce grand groupe, l'avenir de la production de ces 31 laitiers concernés reste tres incertain. "Que fait-on lorsqu'on vous envoie le croque-mort ?" demandait il.

    Depuis le 8 septembre, les militants de la Confédération paysanne, deuxième syndicat représentatif des exploitants agricoles, occupent les locaux de la Maison du Lait à Paris, siège du centre national interprofessionnel de l'économie laitière. Et depuis 3 jours, une grève de la faim a été entamée. Pourquoi ? 'Parce que les interprofessions sont les lieux où se négocient les prix et bientôt la contractualisation entre producteurs et transformateurs : le rôle des interprofessions est central sur les prix, et l'avenir même des producteurs et par voie de conséquence sur le type d'agriculture" explique Jérome Gaujard, porte-parole départemental de la Confédération paysanne en Côte d'Or.

    Dès lors, comme 45 % des exploitants agricoles qui n'ont pas voté pour la FNSEA, ils jugent anormal que l'ensemble de la profession subisse les accords négociés par la branche laitiere de la FNSEA pour le lait par exemple, alors que tous les producteurs payent "une contribution volontaire obligatoire", qu'ils soient ou pas électeurs de ce syndicat. Tout comme les Jeunes Agriculteurs, la Confédération paysanne n'est pas associée à ces négociations. Et c'est là le but de l'action actuellement menée : respecter la démocratie syndicale passe par le respect du pluralisme.

    Tres attaché au respect et l'expression de la diversité, des opinions individuelles, comme des représentations syndicales, j'ai  saisi, au nom des 21 conseillers généraux de la Côte d'Or membres du groupe des Forces de Progrès, le Ministre de l'Agriculture pour qu'il intervienne et que tous les paysans puissent être représentés dans les instances financées par les contributions de tous.

    Lire ici le courrier adressé au Ministre de l'Agriculture.

    Pour en savoir plus ou pour apporter votre soutien en signant la pétition  en ligne : http://www.confederationpaysanne.fr/

  • SICECO : le courant passe-t-il ?

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    SICECO.jpgA l'heure du numérique, et de l'accélération des débits et des vitesses, on aurait presque oublié que la distribution de l'électricité peut encore poser des problèmes sérieux, d'un autre âge même !

    Le législateur a en effet décidé, dans un souci de rationalisation, d'inciter dans chaque département une nouvelle organisation départementale des autorités organisatrices du service public de distribution d'électricité quand elle n'existe pas.

    C'est le cas en Côte d'Or où notre département compte :
    - 1 autorité qui regroupe 662 communes  au sein du syndicat intercommunal d'énergie de la Côte d'Or (SICECO) ;
    - 1 autorité  qui réunit 38 communes au sein du syndicat d'électrification de Plombières ;
    - 6 communes isolées, qui sont regardées comme autant d'autorité organisatrice du service public de distribution d'électricité par ERDF et l'Etat (Dijon, Chenove, Beaune, Longvic, Marsannay la Côte,et Chatillon sur Seine).

    Où en est-on pour la Côte d'Or ? La concertation a été engagée sous l'égide du Préfet avec l'appui du SICECO comme de la Ville de Dijon. Pour aboutir à une autorité départementale, deux voies conduisent à ce but :
    - une qui revient à élargir le SICECO aux autres autorités organisatrices de la distribution (les 6 communes isolées et le syndicat d'électrification de Plombières);
    - une qui revient à créer un nouveau syndicat départemental, réunissant l'ensemble de toutes les communes dans une nouvelle structure.   Dans les 2 cas, l'ensemble des communes du département devront délibérer pour se prononcer.

    Chacune des 2 méthodes aboutirait au même résultat, mais elles présentent toutes les deux des possibilités et des contraintes différentes :
    - dans le 1er cas, il faut que l'intégralité des conseils municipaux des communes entrantes ait délibéré positivement. Qu'un seul dise non, et l'ensemble de la procédure fait long feu et l'extension pourrait échouer, aussi petite soit la commune qui dirait non.
    - dans le 2nd cas, celui de la création d'un nouveau syndicat, le préfet peut imposer, en cas de majorité qualifiée des communes, à une ou plusieurs communes récalcitrantes d'intégrer d'office ce nouveau syndicat. Mais il ne peut pas passer outre l'avis de Dijon, car cette commune représente plus du quart de la population départementale à elle seule.

    Tous les maires de la Côte d'Or ont reçu une lettre très partisane de l'actuel président (de droite) du SICECO mettant en cause la Ville de Dijon. Réponse musclée en retour du Maire de Dijon.

    Pendant des années, Pierre GOBBO avait géré le SICECO de manière consensuelle ; depuis l'installation de son successeur, arrivé suite à une OPA du Président du Conseil général et chaperonné par un salarié du CG, les méthodes ont changé. Ce projet de la transformation du SICECO que je découvre aurait mérité une information préalable plus complète et plus objective. Si l'on comprend bien, la question de la représentativité pose problème. Le Président actuel du SICECO propose un comité syndical de 190 délégués, excusez du peu. La Ville de Dijon aurait dans ce projet un délégué pour 9140 habitants et d'autres secteurs 1 pour 151 habitants. Cela, bien sûr, n'est pas acceptable. Un peu de sérénité et d'honnêteté intellectuelle devraient permettre de trouver une représentation équitable.


    Lire la lettre du Président du SICECO
    Lire la réponse du Sénateur-Maire de Dijon.