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  • Petite histoire des écoles rurales en « Darcosy ». Leçon n°2

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    Comment se peut-il que dans le Châtillonnais et l’Auxois, des écoles à classe unique, ou un tout petit peu plus importantes, puissent disposer d’un fonds de livres régulièrement renouvelé ? Comment ces écoles rurales, relativement isolées, peuvent-elles aussi avoir accès à du matériel de sport et de gymnastique ? A des appareils photos numériques ou des caméscopes ? Ou encore à des mallettes scientifiques ? Par quelle espèce de magie, des écoles sont-elles reliées entre elles ? C’est là le travail quotidien des enseignants mobiles d’animation et de liaison départementale (EMALD), dit plus simplement d’un enseignant sur le Châtillonnais et d’un autre sur le Semurois…, soit 2 enseignants pour 350 classes. Au regard des 2625 enseignants de l’académie, c’est très raisonnable pour apporter des ressources pédagogiques et culturelles aux écoles rurales les plus éloignées. Mais voilà, ces 2 enseignants ne sont pas devant une classe, et ils ne connaissent aucun parent d’élèves ni élus locaux. Seulement des collègues. Cette visibilité partielle prend tout son sens quand on sait que l’Inspection d’Académie projette de supprimer ces 2 postes : une façon de rappeler qu’en « Darcosy », la destruction du service public de l’Education Nationale et l’atomisation de la société, ce n’est pas qu’une idée en l’air. Maintenant, que vont en penser les élus des communes rurales ? Les parents et les élèves de ces écoles ? Et de façon plus générale, les habitants des territoires ruraux ? Pour notre part, nous considérons avec les syndicats que « ces postes EMALD participent d’une conception moderne et dynamique de l’enseignement en milieu rural nécessaire à l’épanouissement de nos élèves ». J’ajoute que face aux inégalités territoriales, les transferts de l’Etat (entre autres transferts) participent à la correction de ces inégalités. Il est donc du devoir des services de l’Etat de les protéger. L’Education nationale est-elle encore un service de l’Etat ? A Monsieur le Préfet de nous le dire : à Chatillon il signe un contrat territorial avec le Président du Conseil général, mais à Dijon, l’IA peut vider de son sens les actions qui contribuent à l'égalité de tous les élèves...