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  • Ils veulent couler l'école ? Remettons-la à flot !

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    Depuis de nombreux mois, des collectifs d'enseignants et de parents sont mobilisés dans plus d'une cinquantaine de départements, pour lutter contre les réformes Darcos et Pécresse et pour un service public d’éducation de qualité pour tous.

    Feignant de ne dénombrer que trois mille enseignants en résistance, qu’il assimile à « un noyau radicalisé et brutal », le gouvernement nie l’ampleur et la spécificité du mouvement de contestation (notamment sa durée et sa composition qui dépasse les préoccupations corporatistes). Après les journées nationales d’action du mardi 10 mars et du jeudi 2 avril, la Coordination nationale Ecole en Danger (réunie en 4° AG nationale le 18 avril dernier à Chenôve) a appelé à une nouvelle journée de mobilisation le dimanche 17 mai afin de permettre à chacun d’afficher son soutien au service public d’éducation.

    A Dijon, au lac Kir, comme dans toute la France, a été organisé un pique-nique, afin de montrer que nous ne sommes pas près de renoncer à un service d’éducation de qualité pour tous et que nous continuerons à sensibiliser la population sur la gravité des attaques portées contre l’école, de la maternelle à l’université, à travers les réformes Darcos et Pécresse.
Avec leurs réformes, Darcos et Pécresse veulent couler l‘école, remettons-la à flot !

    Accéder à l'état des lieux de la politique éducative du gouvernement.

    Accéder au reportage de France 3 Bourgogne Franche Comté

  • Prix du lait : pour un minimum !

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    Vendre à perte est interdit en France. C'est à dire vendre un produit sous son prix de revient. Ce pourquoi les producteurs laitiers ont tiré le signal d'alarme début mai suite à l'effondrement d'un tiers du prix qui leur est réglé par les industriels et coopératives.  Pour autant, du côté des consommateurs, le prix payé en grande ou moyenne surface ne diminue pas de ce côté là, et pour cause : les distributeurs maintiennent leurs marges au mieux, ou pire en profitent pour les augmenter.

    Les faillites sont donc prévisibles, a fortiori dans un département comme le notre où aucune spécialisation ne structure les productions agricoles et où coexistent de nombreuses activités et exploitations.  Celles-ci pourraient être encore plus nombreuses si le libéralisme économique faisait moins de dégâts. Il serait temps d’arriver dans le domaine du lait aux conditions d'une production équitable afin que les producteurs soient correctement rémunérés. Au moment des élections européennes, voilà bien un sujet qui démontre, si besoin était, qu’il faut changer la majorité au Parlement Européen et à la Commission pour mettre fin aux excès du libéralisme.

    Nous appelons donc de nos voeux une véritable politique agricole européenne avec des mécanismes de régulation dignes de ce nom et une adaptation des volumes produits à la consommation européenne. Elle devra passer par une prise en compte des coûts de production moyens et la fixation d'un prix minimum. Pourquoi en effet la loi sur l’interdiction de vendre à perte ne s’appliquerait-elle pas aux producteurs de lait ?

  • Abus de langage

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    J’ai récemment saisi le Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Dijon en lui signalant des propos à caractère antisémite publiés sur un blog dont vous ne trouverez pas ici l’adresse pour éviter de lui faire une quelconque promotion. Voici l’essentiel de mon courrier à Monsieur le Procureur  :

    « Monsieur le Procureur,

    « Internet est un espace de libertés, mais aussi un espace dangereux quand il permet le pire et d'éviter la loi commune.

    A l'occasion d'une recherche menée (...) sur le nom de la commune de "Baigneux les Juifs", celui-ci apparaît dans le blog d'un auteur qui revendique son appartenance à des mouvements ouvertement d'extrême-droite. Ce blog est consultable à ce jour à cette adresse (…).

    Parce que le nom de cette commune comme du canton éponyme constituent un héritage historique tout à fait respectable, et parce que nul ne peut ignorer les persécutions dont furent victimes les membres de la communauté juive dans l'histoire ancienne ou récente, parce que les sympathies exprimées pour les mouvements nationalistes à caractère néo-nazi restent à combattre encore aujourd’hui, il ne nous paraît pas admissible par la République que de telles provocations puissent être ainsi librement exprimées.

    Un tel usage constitue de fait un détournement volontaire contraire à nos valeurs laïques et une stigmatisation antisémite que les plus jeunes notamment ne sauraient pouvoir consulter sans ensuite croire que de tels propos seraient donc tolérables. Ne constituent-il pas à ce titre une "incitation à la haine raciale"?

    Nous vous serions donc reconnaissants de bien vouloir examiner cette situation et nous indiquer si vos services comptent engager des poursuites pour que cessent au plus vite ces publications, poursuites que nous appelons de nos voeux pour ce qui nous concerne dans l'intérêt de la Côte d'Or, du respect de son image et de celles de tous ses cantons. »

    Les historiens nous rappellent que la présence de commerçants juifs à Baigneux les Juifs est attestée dès la fin du XIIIème siècle. A cette époque, les foires de Champagne toutes proches (Troyes, Bar sur Aube, Provins, Lagny,...) constituaient autant de lieux d'échanges prospères entre le Nord et le Sud de l'Europe. Chassés de Baigneux une première fois en 1307, ils bénéficièrent ensuite d'une protection du duc de Bourgogne qui leur concéda "le pré de la synagogue". On sait aussi qu'en 1337, Eudes IV, duc de Bourgogne, y autorisa l'aménagement de halles et d'un marché en lien notamment avec les abbayes du secteur (Oigny étant la plus proche) et des foires y furent organisées trois fois par an.  En 1431, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, chargea Claude Le Grand de les en chasser à nouveau, ce qui aurait été fait en deux jours.  Malgré ou à cause de cette "rapidité", le suffixe "les Juifs" est toutefois depuis resté uni au nom de la commune et du canton.

  • Quels repères pour nos enfants ?

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    Voici la réaction de Pierre Poillot conseiller général, maire et président de la commune, après l'annonce du jugement rendu à l'encontre d'un instituteur à Liernais poursuivi.

    "L’annonce du jugement rendu le 11 mai à l’encontre de M Laligant, instituteur à Liernais pose beaucoup de questions. Le tribunal l’a déclaré « coupable des faits qui lui sont reprochés». Certes lors de l’audience du 30 mars, Mme la représentante du Procureur a longuement insisté sur la nécessité de lutter contre toutes formes de violences, même verbales, et on peut le comprendre, même si parallèlement, il faut expliquer par quel moyen les enseignants peuvent faire respecter la discipline dans leur classe, quand ils sont face à un geste d’incivilité qui nécessite une réaction.

    Selon l’expression entendue à l’audience le 30 mars, il peut y avoir violence sans contact physique, ce qui justifiait ces poursuites. Pourtant, dans les semaines ou mois qui ont précédé, deux autres affaires ont attiré l’attention. Tout d’abord, cette procédure bien particulière qui a permis à M Tapie d’empocher plusieurs centaines de millions d’euros, soit environ 15000 ans de SMIC avec les charges : la violence sociale n'en serait donc pas une ? Plus récemment, dans l’épilogue de l’affaire d’Outreau, M Burgaud, le juge qui a envoyé, à tort, une dizaine de personnes en prison pendant trois ans dont une s’est suicidée, s’est vu infliger une réprimande : la violence institutionnelle n'existe-t-elle pas non plus ?

    Comment ne pas s’étonner du fait que l’Etat ait encore suffisamment de moyens pour conduire des procédures judiciaires de ce type, mais qu’il n’en a pas assez pour maintenir un instituteur à l’école maternelle de Liernais et garantir le minimum ? Comment, dans ces conditions, nos enseignants peuvent-ils encore dans une telle actualité, donner des points de repère à nos enfants ? Où se situe l’exemple ? Notre société n’est elle pas en train de perdre ses repères ? Ou bien faut-il créer une situation de peur permanente pour tenter de faire oublier aux citoyens leurs difficultés matérielles ? Il y a de quoi être inquiet."