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Bouclier fiscal : la mémoire courte du président

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"Je regrette qu'il ait fallu attendre tout ce temps pour parler de faire évoluer le bouclier fiscal"... C'est ainsi que le Président de l'exécutif départemental s'exprime mardi dans la presse au sujet de la remise en cause du bouclier fiscal, dont on ne sait rien ni de l'ampleur ni de l'objectif réel soit dit en passant.

Permettez-moi juste de relever qu'en octobre 2008, en session du Conseil général de la Côte d'Or, le même président me demandait, au cours du débat ouvert à notre initiative sur le financement du RSA et le bouclier fiscal, de noter que depuis ses déclarations, il "avait été entendu" et qu'il se réjouissait notamment du plafonnement des niches fiscales...

Avant de répéter, comme il l'avait déjà dit en septembre 2008, que ce débat ne relevait pas de l'enceinte d'un Conseil général mais du Parlement... Et prendre acte du rejet du voeu de notre groupe par les 22 voix de sa majorité UMP-NC...

Et dire qu'en mai 2010, il regrette le temps perdu pour enfin parler... Il est vrai que depuis octobre 2008, les électeurs aussi se sont exprimés.

Le voeu rejeté par le président et sa majorité en octobre 2008 était ainsi rédigé : "Les conseillers généraux soussignés demandent que la taxe sur les produits financiers destinés à financer le RSA soit exclue du bouclier fiscal."

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