Les résultats sont encore pire qu'annoncer hélas ! Je laisse aux commentateurs et aux politologues le soin d'expliquer cette situation. Les raisons sont diverses et connues, mais quand la gauche (le PS) n'est plus tout à fait la gauche et que la droite reprend à son compte les thèmes du FN, cela conduit à cette situation dramatique pour notre pays et pour notre région.
La division de la gauche aggrave encore la situation. Que sur des choix économiques, sociaux, il y ait des divergences, cela est recevable, justifié et compréhensible. Mais j'ai du mal à comprendre que l'on ne puisse arriver à se mettre d'accord sur un programme régional, concernant la formation, la culture, les transports, l'environnement entre le PC, les Verts, le PS, sauf si l'on privilégie les petits calculs politiciens.
Le PC et les Verts vont disparaitre du Conseil régional : ils ne pèseront plus rien pour défendre leurs idées, leurs propositions, pour les faire avancer dans une majorité. C'est triste pour eux, et pour leur cause qui est respectable. C'est particulièrement triste pour les Verts : il y a quelques mois ils étaient avec le PS pour les élections départementales, qui était alors fréquentable.
Alors que le réchauffement climatique menace la planète, et nécessite des mesures urgentes, notamment en encourageant les énergies renouvelables au niveau local, ceux qui sont censés porter, défendre ces idées vont disparaitre de la scène politique régionale. Pour la cause de l'écologie et de l'environnement, c'est tragique.
Enfin je m'interroge sur les choix et la stratégie du PS en Côte-d'Or. La liste de Côte-d'Or n'était sans doute pas la meilleure pour mobiliser l'électorat socialiste. Face au leader de la droite régionale, président du Conseil départemental, il fallait une personnalité avec une (aussi) forte notoriété pour conduire la liste PS de Côte-d'Or. Soit on concurrence François Sauvadet sur ses terres, et dans ce cas, François Patriat aurait dû y aller : il aurait été le meilleur avocat de son bilan et cela aurait eu du panache. Soit on essaie de faire la différence sur l'agglomération, et dans ce cas, la candidature de François Rebsamen s'imposait : le maire est quand même meilleur candidat que des élus dijonnais encore peu connus. La candidature de Laurent Grandguillaume, qui avait le mérite du rajeunissement, aurait pu être également une autre possibilité. Mais il paraît qu'il n'est plus en cour.
J'espère au soir de ce premier tour des régionales, qu'il ne manquera pas quelques centaines de voix seulement dimanche soir prochain pour empêcher la gauche de conserver la Région.