Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

agriculture biologique

  • Agriculture : les élus planchent

    Imprimer

    séminaire agricole A.jpgLa pluie n'a pas démobilisé les élus du groupe des Forces de Progrès qui ont participé nombreux à un séminaire de travail consacré à l'agriculture départementale et aux agriculteurs à Soirans où nous avons été accueillis par Antoine Sanz, conseiller général, et Jean-Paul Vadot, maire de la commune. Déjà début juin, nous avions rencontré le Président de la Chambre d'Agriculture de la Côte d'Or. Et pour ce deuxieme rendez-vous thématique de l'année, nous avons commencé par recevoir Fabrice Faivre, président de la FDSEA21 qui nous a présentés  l'analyse et les priorités de son syndicat : aménagements fonciers, soutien à la diversification pour la production porcine et de volailles, développement de la vente directe et des circuits courts (avec maintien des abattoirs de proximité), soutien à l'installation et au salariat en agriculture. Au cours des échanges, la question des modes d'urbanisation s'est posée : chacun a convenu de part et d'autre de la table que la consommation de surfaces agricoles utiles devait être encadrée. Le dossier de la boucle des Maillys a été abordé ainsi que les dégâts provoqués par la prolifération des sangliers, mais aussi la nécessité de procéder à des opérations d'aménagement foncier selon les besoins locaux pour limiter l'éparpillement des troupeaux en région d'élevage, notamment dans le secteur touché par la tuberculose bovine, comme dans les secteurs de culture.

    Seminaire Agricole V1.jpgCette première rencontre a été suivie de la visite d'une exploitation laitière, sur la commune de Villers les Pots, directement impactée par des opérations de réaménagement foncier lié à la construction de la LGV : à ce jour, alors que la ligne ferroviaire est construite et que circulent les trains de chantier, l'exploitant reste propriétaire de parcelles traversées par la ligne... Plus grave, le producteur laitier témoignait qu'avec 30 autres de ses collègues adhérents à la même coopérative laitiere, le groupe Danone leur avait appris qu'il avait décidé unilatéralement de cesser de leur acheter leurs productions. S'ils ont reçu des explications sur les motivations stratégiques de ce grand groupe, l'avenir de la production des 31 laitiers concernés reste tres incertain. "Que fait-on lorsqu'on vous envoie le croque-mort ?". Au moins a-t-il pu témoigner du peu de cas que les industriels font des structures coopératives et de leurs adhérents sur le terrain. Quand l'intérêt de la finance n'est pas du tout celui des hommes et de la société.

    seminaire agricole v2.jpgDans une autre exploitation, à Flagey les Auxonne, c'est un agrobiologiste spécialisé en production de viande bio qui nous a reçus et présentés avec de nombreuses explications techniques et scientifiques l'intérêt et les méthodes de l'agriculture biologique. L'occasion de comprendre que si la vitesse à laquelle l'exploitation agricole devient rentable est plus lente, elle le devient pour plus longtemps et sans précariser ni destabiliser les milieux naturels d'une part ni être soumise à l'évolution des prix et aux contraintes imposées par les logiques de grands groupes industriels spécialisés dans les semences et engrais d'autre part.

    Enfin, ce fut au tour des représentants de la Confédération Paysanne, second syndicat agricole, d'exposer leurs analyses et propositions, avec Jérôme Gaujard, porte-parole départemental, et Jean-François Chapelle, responsable national de la commission viticole. Désengagement de l'Etat qui a délégué à l'interprofession de véritables missions de service public (ce pourquoi depuis début septembre, les militants de cette organisation occupent la Maison du Lait à Paris pour demander le respect du pluralisme syndical : cliquer ici pour en savoir plus), disparition des outils locaux de transformation (fruitieres, coopératives laitieres, abattoirs, moulins...), disponibilités foncieres limitées pour les installations du fait d'une dynamique de concentration à l'oeuvre depuis l'après-guerre, accroissement des contraintes sanitaires, le décor a été planté d'entrée avant d'appeler les élus à supprimer les planchers d'éligibilité aux aides publiques partout où ils ont été établis  et à réfléchir à tout ce qui facilitera la transmissibilité des exploitations.  Une expertise de l'efficience des aides versées est souhaitée pour vérifier si elles sont réellement utiles et nécessaires à tous les bénéficiaires et quels en sont les exclus, tant d'un point de vue sectoriel que géographique. Un seul chiffre : 40 % des installations se font aujourd'hui sans aucune aide.

    La viticulture, une particularité de notre département, a aussi été évoquée au cours de cette dernière rencontre : moins les difficultés qu'elle rencontrerait aujourd'hui qui n'ont rien de comparable avec celles de leurs collègues laitiers ou éleveurs, que celles qui se profilent dans un avenir proche avec une "financiarisation" du secteur au détriment de la propriété vigneronne, et le risque d'une nouvelle perte de contrôle direct par les vignerons eux-mêmes sur les choix stratégiques à faire pour leurs exploitations. Un signe qui ne trompe pas, valable dans toute la France :  le retour des SAFER dans les échanges fonciers sur un marché dont elles avaient été écartées longtemps. Car faute de régulation, ce sont tout simplement des fonds de pension étrangers qui pourraient prendre le contrôle des vignes en France. Un danger qui fait bondir la Confédération qui appelle les élus politiques à des mesures législatives et réglementaires plus contraignantes.

    La diversité des acteurs rencontrés a ouvert de nombreuses pistes à la réflexion de tous, pour engager le secteur sur les voies d'un avenir plus serein.  Vouloir résumer l'agriculture en une seule journée serait pourtant une gageure. Si la crise et ses difficultés sont bien réelles, la crise est aussi le meilleur moment pour remettre en cause les idées et pratiques venues du passé pour vérifier si elles sont bien encore d'avenir : l'agriculture n'est en effet pas une activité économique comme les autres. Le débat est largement ouvert de part et d'autre ! Et élus et syndicats, FDSEA 21 comme Confédération paysanne 21, se reverront sans aucun doute pour nourrir ces échanges.

     

    Pour en savoir plus sur l'occupation de la Maison du Lait, voir ici le web-reportage de France Info du 13 septembre.

     

  • OGM : j'en veux toujours pas !

    Imprimer

    La commission européenne vient d'autoriser l'entrée et la culture d'OGM en Europe, contre l'avis des citoyens et contre l'avis de plusieurs Etats membres.

    Pour s'y opposer, une pétition lancée par Greenpeace et Avaaz a déjà recueilli 572 627 signatures à ce jour et s'approche donc de la barre fatidique de 1 Million qui permettra à ses instigateurs de déposer une demande officielle de moratoire auprès de la même commission européenne.

    La signer ne prend que quelques secondes et je vous propose de prendre ce temps en cliquant ici (ou sur l'image ci-dessous) pour demander un moratoire sur ces semences.

    Pour mémoire, les semences OGM :
    - menacent la biodiversité,
    - sont potentiellement nocives pour la santé,
    - et sont économiquement dangereuses pour l'indépendance des agriculteurs. Car elles sont brevetées, doivent être rachetées chaque année pour être semées et demandent l'utilisation de produits spéciaux uniquement disponibles chez les semenciers...

     

     

    petition zappons les ogm copie.png
  • Pour un soutien à l'agriculture bio et aux circuits courts

    Imprimer

     

    C'est à Gevrey-Chambertin qu'était accueillie l'assemblée générale du Groupement des Agro-Biologistes de Côte d'Or jeudi 25 apres-midi en présence de nombreux producteurs. J'y ai participé, après un succulent déjeuner bio.  La production bio ne fait pas que proposer des productions de qualité, son développement conduit à remettre en cause des pratiques.

    Un enjeu particulièrement important, qui rejoint un autre débat, organisé samedi dernier à Pouilly en Auxois par la Confédération Paysanne (un syndicat agricole), sur le thème "produire, commercialiser et consommer localement" (à toutes les échelles mais ici avec l'exemple de la charte "Auxois naturellement") et auquel mes collègues Pierre Poillot et Yves Courtot ont participé.

    Dans ces deux domaines, le département de la Côte d'Or doit encore donner des signes plus convaincants de soutien direct aux initiatives prises.

     

  • Une autre agriculture est ... possible

    Imprimer

    J'ai participé lundi avec Pierre Poillot à Ruffey-les-Beaune à la journée découverte de la ferme maraîchère de Yannick Loubet organisée par le Groupement des Agrobiologistes de Côte d'Or, et nous étions les seuls représentants élus du Conseil général. Outre les paniers de légumes vendus dans le cadre d'une Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne à plusieurs dizaines de consommateurs locaux, les ventes sur le marché, une production de fleurs et une autre de semences qui préservent la biodiversité permettent à 4 actifs de travailler et d'en vivre. Le tout sur 2,5 hectares seulement ! Quand on pense au désert châtillonnais, il y a de quoi se poser des questions sur la volonté réelle de développer ce type d'agriculture, car les potentialités sont bien là. Mais faute de disponibilités foncières son développement est aujourd'hui freiné, alors que les porteurs de projet sont prêts. Des 4 départements bourguignons, celui de la Côte d'Or reste malheureusement celui qui fait le moins pour soutenir le développement de ce type d'agriculture, tout simplement plus humaine qu'industrielle. Et quoiqu'en disent certains professionnels élus de la majorité, l'agriculture biologique reste un outil très efficace et économe en deniers publics pour protéger les ressources en eau. Non seulement elle permet le maintien d'une activité agricole humaine et dynamique, mais encore elle présente des bénéfices environnementaux pour tous. Et si la vallée de la Seine, de ses sources jusqu'aux limites de l'Aube était mise en valeur ainsi, ce ne serait peut-être plus un désert ?  Je dois rêver sans doute ! A suivre donc.

     

    Pour en savoir plus sur le bio en Bourgogne : http://www.biobourgogne.fr/

    Pour en savoir plus sur la question des semences : http://www.kokopelli.asso.fr/