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Familles reconduites en Pologne : pour plus d'humanité

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Communiqué de presse

 

Suite à la reconduite en Pologne de Georgiens les 2 et 18 novembre, Monsieur le Préfet, Madame la Secrétaire générale et la directrice du service étrangers ont reçu en audience le lundi 7 décembre une délégation composée de représentants du Réseau Education Sans Frontière (RESF), du Comité Inter-Mouvements Auprès Des Evacués (CIMADE), du service médical de la Permanence d'Accueil et d’Accès aux Soins du CHU de Dijon (PASS), accompagnés de Michel BACHELARD, Colette POPARD et Jean-Claude ROBERT, conseillers généraux du groupe des Forces de Progrès.

Le service médical a attiré l'attention du Préfet sur les conséquences des décisions prises, qui conduisent des malades à ne plus être soignés. Les représentants de RESF et de la CIMADE ont témoigné de la qualité des efforts d'intégration faits au sein de la société française, notamment par les enfants scolarisés dans les écoles et collèges du département. Sur les méthodes utilisées (arrestation à 6 h du matin, pères menottés, départ en tenue de nuit sans prendre aucun bagage, destruction des bagages restés à l'hôtel,...), Mme Colette Popard lui a exprimé le choc provoqué par ces pratiques dans l'ensemble de la population. Les participants ont insisté auprès du Préfet pour que ce type d'intervention soit réalisé avec plus d'humanité.

Sur les personnes reconduites en Pologne, la CIMADE lui a demandé de faire remonter aux autorités ministérielles et à l'OFPRA la singularité de la minorité yézide en Géorgie à laquelle ils appartenaient tous et qui font l'objet  de persécutions racistes en Géorgie (refus de soin, refus de scolarisation des enfants). Le Préfet a fait observer que, depuis quelques jours, la Géorgie avait été retirée de la liste des pays sûrs et qu'il transmettrait tout élément à ce sujet, comme au sujet de l'accueil réservé aux malades par la Pologne, reconnaissant implicitement que les conditions d'accueil et donc d'accès aux droits fondamentaux ne sont pas les mêmes dans les différents pays de l'Union.

Nous resterons vigilants sur les conditions d'interpellation et de reconduite des personnes qui pensaient que la France étaient encore une terre d'asile.

 

 

Commentaires

  • Pourrons-nous compter sur les Forces de Progrès en ce qui concerne les Roms actuellement "installés" rue des Creuzots à Dijon, et qui risquent l'expulsion:
    a)du squat (si la justice en décide ainsi vendredi 11 matin)
    b) de France (pour certains qui ont "dépassé" les 3 mois ou qui ont reçu une OQTF

  • La justice a su se montrer plus humaine que le Ministere des expulsions... Et il aurait été plus respectueux de la dignité humaine et des droits de l'homme que les Georgiens puissent eux aussi avoir recours à la justice. Chose comme vous le savez qui n'a pas été possible en raison de la rapidité des opérations ni voulue : les 1ers ont été arrêtés un lundi matin et étaient en Pologne des le lendemain. Quant aux seconds, c'est dans la foulée de leurs arrestations qu'un avion affrété par le Ministère de l'Intérieur les conduisait en Pologne.

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