Au sujet de la dette de la Corrèze érigée par la droite comme un contre-argument à l'endettement galopant de la Côte-d'Or, voici quelques précisions à connaître.
Si la Corrèze est effectivement le département le plus endetté de France, ce département est désormais en 4ème position pour la progression annuelle de sa dette. En clair, un changement est intervenu : la dette de la Correze a été maitrisée et stabilisée à compter de 2009. Ce changement, c'est la conséquence d'un changement à la présidence du département. Jusqu'en 2008, c'était un président de droite. A compter de 2008, ce fut François Hollande.
Avant lui, la droite a dirigé la Corrèze sans discontinuer pendant 23 ans, de 1985 à 2008. En 8 ans (2001-2008), elle a multiplié la dette par 8 ! 35 M€ en 2001, niveau normal pour un Département de 240 000 habitants ; 300 M€ au budget 2008, voté par elle.
La Corrèze a vécu au-dessus de ses moyens pendant des années, sans regarder à la dépense. Elle a investi sans compter : 100 M€/an en moyenne sur la période 2005-2007 avec un "pic" à 115 M€ la dernière année ! Déviations routières, nouvel aéroport, bâtiments départementaux, centre sportif en Haute-Corrèze, centre de vacances sur l'île d'Oléron, maisons du Département dans les cantons les plus dépeuplés avec parfois 2 visiteurs par jour en moyenne, extension du musée du Président Chirac,...
Aujourd'hui, en 2012, la progression de la dette de la Côte-d'Or est plus forte et plus rapide que celle de la Corrèze. Pourtant la droite départementale en Côte-d'Or continue, y compris dans sa derniere tribune, d'accréditer l'idée que la mauvaise gestion, le mauvais ou l'absence de contrôle, ce serait le fait des majorités politiques de gauche. La mauvaise foi et le mensonge sont ici préférés au simple respect des faits : en Côte-d'Or la dette est passée de 137 euros par habitant en 2005 à 317 euros en 2008 puis à 587 euros par habitant au 31 décembre 2011. Soit + 352 % de l'encours de la dette entre 2005 et 2011 !!
En un mot, en Corrèze comme en Côte-d'Or, la droite, c'est plus de dette ; et la droite c'est plus d'impôt.