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Actualités - Page 43

  • Prix du lait : pour un minimum !

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    Vendre à perte est interdit en France. C'est à dire vendre un produit sous son prix de revient. Ce pourquoi les producteurs laitiers ont tiré le signal d'alarme début mai suite à l'effondrement d'un tiers du prix qui leur est réglé par les industriels et coopératives.  Pour autant, du côté des consommateurs, le prix payé en grande ou moyenne surface ne diminue pas de ce côté là, et pour cause : les distributeurs maintiennent leurs marges au mieux, ou pire en profitent pour les augmenter.

    Les faillites sont donc prévisibles, a fortiori dans un département comme le notre où aucune spécialisation ne structure les productions agricoles et où coexistent de nombreuses activités et exploitations.  Celles-ci pourraient être encore plus nombreuses si le libéralisme économique faisait moins de dégâts. Il serait temps d’arriver dans le domaine du lait aux conditions d'une production équitable afin que les producteurs soient correctement rémunérés. Au moment des élections européennes, voilà bien un sujet qui démontre, si besoin était, qu’il faut changer la majorité au Parlement Européen et à la Commission pour mettre fin aux excès du libéralisme.

    Nous appelons donc de nos voeux une véritable politique agricole européenne avec des mécanismes de régulation dignes de ce nom et une adaptation des volumes produits à la consommation européenne. Elle devra passer par une prise en compte des coûts de production moyens et la fixation d'un prix minimum. Pourquoi en effet la loi sur l’interdiction de vendre à perte ne s’appliquerait-elle pas aux producteurs de lait ?

  • Abus de langage

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    J’ai récemment saisi le Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Dijon en lui signalant des propos à caractère antisémite publiés sur un blog dont vous ne trouverez pas ici l’adresse pour éviter de lui faire une quelconque promotion. Voici l’essentiel de mon courrier à Monsieur le Procureur  :

    « Monsieur le Procureur,

    « Internet est un espace de libertés, mais aussi un espace dangereux quand il permet le pire et d'éviter la loi commune.

    A l'occasion d'une recherche menée (...) sur le nom de la commune de "Baigneux les Juifs", celui-ci apparaît dans le blog d'un auteur qui revendique son appartenance à des mouvements ouvertement d'extrême-droite. Ce blog est consultable à ce jour à cette adresse (…).

    Parce que le nom de cette commune comme du canton éponyme constituent un héritage historique tout à fait respectable, et parce que nul ne peut ignorer les persécutions dont furent victimes les membres de la communauté juive dans l'histoire ancienne ou récente, parce que les sympathies exprimées pour les mouvements nationalistes à caractère néo-nazi restent à combattre encore aujourd’hui, il ne nous paraît pas admissible par la République que de telles provocations puissent être ainsi librement exprimées.

    Un tel usage constitue de fait un détournement volontaire contraire à nos valeurs laïques et une stigmatisation antisémite que les plus jeunes notamment ne sauraient pouvoir consulter sans ensuite croire que de tels propos seraient donc tolérables. Ne constituent-il pas à ce titre une "incitation à la haine raciale"?

    Nous vous serions donc reconnaissants de bien vouloir examiner cette situation et nous indiquer si vos services comptent engager des poursuites pour que cessent au plus vite ces publications, poursuites que nous appelons de nos voeux pour ce qui nous concerne dans l'intérêt de la Côte d'Or, du respect de son image et de celles de tous ses cantons. »

    Les historiens nous rappellent que la présence de commerçants juifs à Baigneux les Juifs est attestée dès la fin du XIIIème siècle. A cette époque, les foires de Champagne toutes proches (Troyes, Bar sur Aube, Provins, Lagny,...) constituaient autant de lieux d'échanges prospères entre le Nord et le Sud de l'Europe. Chassés de Baigneux une première fois en 1307, ils bénéficièrent ensuite d'une protection du duc de Bourgogne qui leur concéda "le pré de la synagogue". On sait aussi qu'en 1337, Eudes IV, duc de Bourgogne, y autorisa l'aménagement de halles et d'un marché en lien notamment avec les abbayes du secteur (Oigny étant la plus proche) et des foires y furent organisées trois fois par an.  En 1431, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, chargea Claude Le Grand de les en chasser à nouveau, ce qui aurait été fait en deux jours.  Malgré ou à cause de cette "rapidité", le suffixe "les Juifs" est toutefois depuis resté uni au nom de la commune et du canton.

  • Quels repères pour nos enfants ?

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    Voici la réaction de Pierre Poillot conseiller général, maire et président de la commune, après l'annonce du jugement rendu à l'encontre d'un instituteur à Liernais poursuivi.

    "L’annonce du jugement rendu le 11 mai à l’encontre de M Laligant, instituteur à Liernais pose beaucoup de questions. Le tribunal l’a déclaré « coupable des faits qui lui sont reprochés». Certes lors de l’audience du 30 mars, Mme la représentante du Procureur a longuement insisté sur la nécessité de lutter contre toutes formes de violences, même verbales, et on peut le comprendre, même si parallèlement, il faut expliquer par quel moyen les enseignants peuvent faire respecter la discipline dans leur classe, quand ils sont face à un geste d’incivilité qui nécessite une réaction.

    Selon l’expression entendue à l’audience le 30 mars, il peut y avoir violence sans contact physique, ce qui justifiait ces poursuites. Pourtant, dans les semaines ou mois qui ont précédé, deux autres affaires ont attiré l’attention. Tout d’abord, cette procédure bien particulière qui a permis à M Tapie d’empocher plusieurs centaines de millions d’euros, soit environ 15000 ans de SMIC avec les charges : la violence sociale n'en serait donc pas une ? Plus récemment, dans l’épilogue de l’affaire d’Outreau, M Burgaud, le juge qui a envoyé, à tort, une dizaine de personnes en prison pendant trois ans dont une s’est suicidée, s’est vu infliger une réprimande : la violence institutionnelle n'existe-t-elle pas non plus ?

    Comment ne pas s’étonner du fait que l’Etat ait encore suffisamment de moyens pour conduire des procédures judiciaires de ce type, mais qu’il n’en a pas assez pour maintenir un instituteur à l’école maternelle de Liernais et garantir le minimum ? Comment, dans ces conditions, nos enseignants peuvent-ils encore dans une telle actualité, donner des points de repère à nos enfants ? Où se situe l’exemple ? Notre société n’est elle pas en train de perdre ses repères ? Ou bien faut-il créer une situation de peur permanente pour tenter de faire oublier aux citoyens leurs difficultés matérielles ? Il y a de quoi être inquiet."

     

  • Réforme territoriale : non à la confusion !

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    Voici le texte d’un communiqué de presse commun des présidents de l’ADF et de l’ARF.

    « A l’occasion de la réunion qui s’est tenue le 14 mai 2009 au ministère de l’Intérieur consacrée aux compétences et aux institutions territoriales, l’Assemblée des Départements de France (ADF) et l’Association des Régions de France (ARF) ont réaffirmé leur totale opposition au projet de création d’un élu territorial, qui serait à la fois conseiller départemental et conseiller régional.

    Les représentants des deux associations ont notamment rappelé :

    Que ce projet repose sur une erreur de diagnostic, puisque la démonstration a été faite qu’il n’existe que très peu de chevauchements entre les départements et les régions. Ainsi, 80% de leurs budgets respectifs sont consacrés à des politiques les départements ou les régions portent seuls (actions sociales, collèges, routes pour les départements ; TER, lycées, formation professionnelle et développement économique pour les régions).

    Qu’il prive les électeurs du débat démocratique qui doit accompagner toute élection. A partir du moment où les départements et les régions disposent de compétences spécifiques, l’élection doit être l’occasion d’un véritable débat démocratique, centré sur les projets et les politiques que portent la Région ou le Département. La fusion des listes électorales priverait nécessairement l’une de ces collectivités d’un débat qui seul donne du sens et de la réalité à notre démocratie.

    Qu’il s’inscrit à contresens des réflexions actuellement en cours pour parvenir à une plus grande clarification des compétences de chacun des échelons territoriaux, puisqu’il organise, de manière institutionnelle, la confusion des élus et donc des politiques portées par ces deux assemblées.

    Qu’il constitue un danger pour les politiques d’innovation et d’investissements portées par les régions. Ce projet ne représente rien d’autre qu’un retour aux anciens Etablissements Publics Régionaux (EPR) qui existaient dans les années 70 et dont les défauts sont reconnus par tous. L’échelon régional n’était alors qu’un niveau de soutien et de financement des politiques locales, sans aucune identité et sans aucun projet propre.

    Qu’il remet en cause les missions de solidarités sociales et territoriales des départements. Les départements ont su définir de longue date des équilibres sociaux et territoriaux, en associant le niveau communal. La mise en place de conseillers territoriaux briserait ce bloc des solidarités, pilier des politiques publiques locales. »

  • HADOPI 2 : avoir (ou pas) la majorité

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    La somme de 6 et 5, ça fait combien ? Il est des "expressions majoritaires" que le président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée nationale ne permet pas au président de l’exécutif du Conseil général de la Côte d'Or... Jugez plutôt : sur les 23 membres du groupe à l'Assemblée nationale, 11 ont voté pour la loi HADOPI, 6 contre et 5 se sont abstenus.

    Quand les majorités se jouent à une voix... Que faisait donc le 23eme ?

    Pour: 11

    MM. Raymond Durand, Michel Hunault, Olivier Jardé, Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Nicolas Perruchot, Rudy Salles, François Sauvadet, Marc Vampa, Francis Vercamer et Philippe Vigier.

    Contre: 6

    MM. Jean-Pierre Abelin, Jean Dionis du Séjour, Philippe Folliot, Jean-Christophe Lagarde, Jean-Luc Préel et François Rochebloine

    Abstention: 5

    MM. Thierry Benoit, Charles de Courson, Francis Hillmeyer, Mme Colette Le Moal et M. Claude Leteurtre.

     

  • Pour inscrire les services publics dans la constitution

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    Les habitants et élus du canton de Liernais, Pierre Poillot en tête, conseiller général de la Côte d'Or, maire de Vianges et président de la communauté de communes de Liernais, ne baissent pas les bras et je les soutiens. Avec notamment cinq commerces rachetés et réhabilités, à Liernais comme ailleurs, les collectivités locales se mobilisent pour maintenir, avec leurs maigres finances, les services publics ou marchands, efforts totalement anéantis par les décisions aveugles de l'Etat qui supprime tout, tout en accusant les mêmes collectivités d'être trop dépensières

    A l’heure où les inégalités augmentent entre quartiers, urbains comme entre zones rurales, certains territoires ruraux atteignent aujourd’hui un niveau critique, qui peut conduire rapidement à la désertification totale. On ne peut s’empêcher de faire le lien évident entre cette situation et la disparition de tous les services publics sur des pans entiers du territoire : fermeture des trésoreries, des bureaux de poste, des écoles (récemment les 2 EMALD de Chatillon sur Seine ou Semur en Auxois).

    La crise économique actuelle aggrave cette situation, avec le risque de voir disparaître les derniers emplois et de renforcer les inégalités. Par un voeu déposé en février dernier, notre groupe a demandé instamment à l'Etat de bien vouloir prendre en considération la survie de ces territoires qui peuvent offrir des conditions de vie plus faciles et en tous cas moins coûteuses.  Il en va aussi de l’équilibre de notre Nation et de notre modèle républicain. Les services publics constituent en effet aussi un véritable levier de développement économique  : quelle entreprise irait s'installer là où ses employés ne trouveraient plus rien ?  En l’absence des services de base, comment envisager un développement des campagnes ? Doivent-elles se résoudre à devenir la proie de ceux qui spéculent de leurs domiciles parisiens sur la valeur foncière ou immobilière ? Ce pourquoi je vous invite à signer et faire signer la pétition lancée pour que les services publics soient inscrits dans la constitution et que cesse leur casse.

    Pour signer la pétition.


     

  • Les masques tombent…

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    Les récentes déclarations du Président de l’exécutif du Conseil général de la Côte d’Or sont bien révélatrices. Fort de son talent à s’exprimer facilement, il nous emmène de ses visées ministérielles aux rivages électoraux européens en passant par son parti à l’Assemblée nationale. Le voilà « heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage »…

    Mais voilà : quand rentrera-t-il au Département pour servir les Côte-d’Oriens ? La question se pose car la simple accumulation de nouveaux plans très médiatisés ne constitue pas une action politique claire.  Une autre évidence apparaît en fait : le Conseil général de la Côte d’Or est bien instrumentalisé pour satisfaire la soif insatiable d'un seul homme, avec un esprit partisan comme jamais la Côte-d'Or n'en a connu. Toujours plus, toujours plus haut, toujours plus loin,… Les masques tombent !

     

  • Vie associative : le dialogue en panne.

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    Les élus du groupe des Forces de progrès ont participé hier à une rencontre que j’ai animée avec plusieurs dizaines d’associations du département : à vocation sociale, culturelle, ou autre, leurs objets sont variés, mais elles ont en commun d'avoir subi en mars 2009 une baisse drastique (voire une suppression complète) des crédits alloués par le département à leurs activités sans aucune discussion préalable ni autre formalité.

    Aucune association ni responsable associatif ne sollicite des aides financières par plaisir. Et le travail effectué repose à chaque fois sur des projets et des besoins. Ecoles de l’engagement bénévole et solidaire, lieux d’innovation, de créativité, de promotion et de cohésion sociale, les associations  auraient dues être consultées, au moins averties avant de telles coupes sombres. C’est donc bien volontiers qu'elles ont été invitées à nous faire connaître leurs activités et leurs projets, leurs difficultés, leurs besoins, comme elles peuvent le faire avec les élus de la majorité d'ailleurs dans une démocratie qui se respecte.

    Si la baisse globale assumée par le Président est d’environ 5 %, elle masque des réalités très différentes et quand on compare les crédits accordés en 2009 avec ceux de l’année précédente, c’est parfois presque de moitié qu’ils ont été baissés. A chaque fois, sans discussion. L’incohérence a été poussée jusqu’à refuser des financements à des associations à caractère social qui sont chaque année sollicitées des dizaines de fois par les propres services sociaux du département pour venir en aide aux Côte-d’Oriens !

    Ces décisions politiques montrent en réalité le manque de respect et de considération pour la valeur sociale et les activités des associations. Lors de la séance consacrée à l’examen de ces subventions le 27 mars dernier,  les élus des Forces de Progrès ont d’ailleurs déposé systématiquement un amendement demandant au moins le maintien des subventions accordées la fois précédente pour ne pas mettre en péril les associations et leurs activités. Mais le travail en séance se résume le plus souvent à celui d’une chambre d’enregistrement, même quand les avis divergent dans la majorité.

    La médiocrité des relations entre le département et le monde associatif n’est pas le fait du hasard. Absence de dialogue social interne, absence de dialogue démocratique avec l’opposition politique : la droite entend bien gouverner le département comme bon lui semble, sans aucune vision globale pour les acteurs associatifs. Et nous ne pouvons que constater comme chacun qu’elle ne sert que ses intérêts partisans et pas ceux de tous les Côte d’Oriens. Le tir doit être corrigé et vite ! Car ce ne sont pas que des mots, mais aussi des solidarités, des emplois et des activités qui sont ainsi menacés !

    Retrouvez ici le tableau de synthèse des subventions allouées en 2009.

    Retrouvez ici la vidéo de la séance du 27 mars 2009 et nos interventions.

  • Sécurité : une autre politique et vite !

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    Il y a des prises de position qui provoquent l'indignation, car elles sont tout simplement indignes. Et la mise en cause par son opposition municipale de Claude DARCIAUX, député-maire de Longvic, après qu'une voiture-bélier en feu ait été lancée contre la mairie, relève de la pire des exploitations politiciennes.

    Un élu, même d'opposition, reste un élu municipal. A défaut d'être solidaire avec la majorité en place, il peut au moins reconnaître que l'objectif des casseurs est de s'attaquer à la même maison qu'il prétend mieux diriger, mieux servir. Comment alors concevoir qu'il mette en cause la responsabilité du maire en place dans ce qui n'est qu'un acte de délinquance ? Pour ma part, je considère que cette délinquance signe l'échec de la politique sécuritaire de M Sarkozy et de l'UMP dont est militant cet élu d'opposition. Qui a soutenu la suppression de la police de proximité ? Qui soutient encore les suppressions de postes dans la justice, la police ou la gendarmerie ? Qui est responsable de la politique de prévention de cette délinquance au département de la Côte d'Or ? Qui si ce n'est à chaque fois, ses amis politiques, locaux ou nationaux !

    En matière de sécurité, une autre politique serait plus efficace dont l'Etat doit rester le maître d’œuvre pour garantir la sécurité à tous les citoyens sur tout le territoire. Face à une telle délinquance, il est irresponsable de demander plus de policiers municipaux. Cela revient une fois de plus à affaiblir l'Etat et pire encore, à faire payer deux fois le contribuable local (une fois à l'Etat une fois à la commune) pour le même service.

    Devant ces attaques, je tiens donc à apporter ici publiquement mon soutien total à Claude DARCIAUX et j'appelle tous les autres élus du département, et non les moindres, à en faire de même.

     

    Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, les atteintes aux personnes ont augmenté de plus de 22% depuis 2002. Sur la seule année 2008, les vols à main armée ont progressé de 17% et les braquages des commerces de proximité de 29%. En matière de sécurité, M. SARKOZY et l’UMP s’agitent beaucoup, mais ses réformes sont inefficaces. Avant toute nouvelle mesure, il faudrait un bilan. Depuis 2002, il a multiplié les nouvelles lois (23 au total) pour alourdir les sanctions. Mais la multiplication des lois n’a jamais fait diminuer la délinquance. Ce qui compte, c’est leur application effective. Or, M. SARKOZY a retiré la Police du terrain (suppression de la police de proximité) et il a diminué les effectifs de Police (10 000 policiers manqueront d’ici à 2012). Il a conduit les forces de l’ordre à se concentrer sur le court terme et des opérations médiatiques au détriment des opérations à long terme et de la prévention, pourtant plus que jamais nécessaire face au développement de la violence « réactive ». Quand on attaque les services publics et que l’on réduit les solidarités collectives, quand les individus sont abandonnés à eux-mêmes, on récolte une société plus violente et moins respectueuse des autres. L’augmentation de la violence est symptomatique de la « société SARKOZY », la société issue de la politique de Nicolas SARKOZY, c’est-à-dire d’une société devenue plus dure parce que plus individualiste, plus inégalitaire et moins solidaire. Pour améliorer réellement la sécurité des Français, il faut à la fois mieux punir et mieux prévenir. Il faut être dur à l’égard de la délinquance, mais tout aussi dur à l’égard des causes de la délinquance. Cela passe par une Police de proximité réellement présente sur le terrain, par une Police d’investigation qui a les ressources pour travailler sur le long terme et par des tribunaux qui ont les moyens d’appliquer les lois. Cela passe surtout par une politique d’égalité réelle pour tous les Français, ce qui exige de donner à l’école les moyens de remplir ses missions, de donner aux associations les ressources pour agir au quotidien et de construire une société de la solidarité au lieu de vouloir une société du chacun pour soi. Cela implique de faire tout le contraire de la politique de M. SARKOZY.

  • Tout n'est-il plus que marchandise ?

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    Moins de services publics, moins de fonctionnaires (ils coûtent trop cher) : la droite a trouvé son credo. Le marché va réguler tout cela. Jugez plutôt.

    La santé ? Dans ce domaine, l’étranglement financier des hôpitaux n’a d’égal que l’aveuglement idéologique de la droite. Une gestion purement comptable a permis de fragiliser l’édifice patiemment construit depuis 50 ans. Les déficits atteignent des niveaux record. Et tandis que le financement est désormais assuré proportionnellement aux actes réalisés par les praticiens (T2A), l’on voit certains établissements en appeler aux collectivités ou à la charité publique pour financer leurs investissements. Quel progrès !

    L'école ? Si ce n’est pas dit ouvertement, c’est pourtant bien là encore le même avenir marchand qui lui est promis. Exit l’école de la République pour tous et partout, exit la formation universitaire commune, mais des écoles jugées sur leurs résultats, et aux équipements et moyens de fonctionnements très différents selon les lieux et la richesse de leurs communes ou "clients". Des sociétés privées, et autres marchands de réussite trouvent grâce aux yeux du ministre pour devenir d'ailleurs "complémentaires" de cette école... Et le travail mené depuis l'après-guerre par les associations complémentaires de l'école est nié et déconstruit. A quand le retour des enseignants payés par les usagers eux-mêmes ?

    La culture ?
    Que ce soit dans le secteur de la presse, avec la loi HADOPI, la recherche ou l’enseignement supérieur, la droite accumule les passages en force, les mesures partiales et partisanes : tout cela n’est que marchandises encore qui peut et qui doit trouver son marché.

    Ce ne sont là que trois exemples : les transports, la justice et les prisons, le trésor public et les impôts,... la liste serait longue s'il fallait être exhaustif. Corollaire de cette marchandisation, le mythe ou le tic de l'évaluation. L'exécutif départemental n’échappe pas à ces choix idéologiques.  Lui aussi met en concurrence des associations, dans le domaine de la solidarité ou de l'éducation, non pas pour une mission clairement identifiée, mais pour chercher un moindre coût, une économie au détriment de la qualité. Et pendant ce temps là, il vaut mieux être un banquier ayant perdu beaucoup d'argent dans un boursicotage à risque, qu'un bénévole engagé pour créer les conditions d'une société pour tous et respectueuse de tous.