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Le blog de Jean-Claude Robert - Page 2

  • Pierre Joxe à Télérama: “Voir réapparaître des discriminations, un demi-siècle après Guy Mollet, est une blessure”

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    "Parmi les voix qui s'élèvent contre la fré­nésie législative sécuritaire actuelle, il en est une qui résonne avec force. ­Figure morale et historique de la gau­che socialiste, Pierre Joxe a été minis­tre, a présidé la Cour des comptes, siégé au Conseil constitutionnel... Depuis quelques semaines, ce grand commis de l'Etat devenu, par militantisme, avocat commis d'office auprès des mineurs délinquants dénonce d'une voix ferme les dérives de sa famille politique. Il nous a reçus longuement dans son appartement situé sur les hauteurs de Beaugrenelle, avec vue panoramique sur la capitale, une « tour de contrôle » depuis laquelle il jette un regard toujours aussi acéré et indigné sur la gauche, la guerre, la justice..."

    Vous pouvez lire la suite sur le site de Télérama en cliquant ici.

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  • Sortir de l’impasse

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    J'ai co-signé cette tribune. Si vous souhaitez le faire, c'est possible en vous rendant à cette adresse : http://sortirdelimpasse.fr/

     

    Sortir de l’impasse

    Par Claude ALPHANDERY, résistant, économiste engagé dans l’insertion, Martine AUBRY, maire de Lille, Daniel COHN-BENDIT, européen, Daniel COHEN, économiste, Laurence DUMONT, 1ère Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale, Yann GALUT, député du Cher, Jean Marc GERMAIN, député des Hauts-de-Seine, Annie GUILLEMOT, sénatrice du Rhône, Benoit HAMON, député des Yvelines, Yannick JADOT, député européen, Bruno JULLIARD, 1er adjoint à la maire de Paris, Axel KAHN, généticien, essayiste, Chaynesse KHIROUNI, députée de Meurthe-et-Moselle, François LAMY, député de l’Essonne, Gilles PARGNEAUX, député européen, Christian PAUL, député de la Nièvre, Laura SLIMANI, présidente de Young European Socialists, Michel WIEWORKA, sociologue

     

    Il est des vérités désagréables à dire, mais il est des moments où il faut savoir les mettre en pleine lumière. Trop, c’est trop ! Les motifs d’insatisfaction sur les politiques menées depuis 2012 n’ont pas manqué, et nous-mêmes, comme d’autres n’avons pas manqué d’alerter. Depuis quelques mois, ces désaccords se sont mués en une grande inquiétude. La colère populaire s’est confirmée sans appel par quatre défaites électorales successives. Ce n’est plus simplement l’échec du quinquennat qui se profile, mais un affaiblissement durable de la France qui se prépare, et bien évidemment de la gauche, s’il n’est pas mis un coup d’arrêt à la chute dans laquelle nous sommes entraînés. Bien sûr, nous n’oublions pas les succès de la COP 21, la priorité donnée à la lutte contre les inégalités à l’école, les avancées de la loi santé.

    Mais à côté de cela, que de reculs !

    – La gauche avait déjà assisté, incrédule, en janvier 2014, au pacte avec le MEDEF qui se révéla un marché de dupes. Nos mises en garde avaient alors été ignorées. Nous aurions aimé nous tromper. Malheureusement, de l’aveu du Premier ministre lui-même, la réalité, tellement prévisible, est là : un million d’emplois promis, quelques dizaines de milliers tout au plus effectivement créés. Bien sûr, il fallait aider à la reconquête de la compétitivité de nos entreprises, mais pour cela il eut fallu cibler les aides sur celles exposées à la concurrence internationale et les lier à des contreparties précises.

    Ces 41 milliards d’euros mobilisés pour rien ou si peu, auraient été si utiles à la nouvelle économie, à l’écologie, à l’éducation et la formation, aux territoires, à l’accès à l’emploi de ceux qui en sont le plus éloignés, au pouvoir d’achat, aux investissements publics et privés et donc aux carnets de commande des entreprises. A chaque étape et par des voies multiples, nous avons fait des propositions précises pour relancer la croissance et l’emploi dans le cadre d’un nouveau modèle de développement social et écologique, et d’une réorientation de l’Europe, attelons nous-y !

    Puis, nous nous sommes vus infliger, à l’hiver 2015, ce désolant débat sur la déchéance de nationalité. Pourtant la France, autour du Président de la République, s’était montrée digne et  forte après les attentats de janvier comme de novembre. Nous avons approuvé l’état d’urgence comme le renforcement des moyens d’action de nos forces de l’ordre et des services de renseignement face à une menace terroriste d’un niveau sans précédent. À Versailles, le Président de la République a émis l’idée d’une peine de déchéance de nationalité pour les terroristes. Très vite, chacun a compris l’impasse : réservée aux binationaux, elle est contraire au principe d’égalité ; appliquée aux mono-nationaux, elle fabriquerait des apatrides. Et, si ce débat nous heurte tant, c’est qu’il touche au fond à notre conception de l’identité de la France. Pour la gauche, l’identité française doit être républicaine, elle se définit comme une communauté non pas d’origine, mais de destin, fondée sur les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.

    Le texte adopté par l’Assemblée Nationale a gommé les aspérités sans en supprimer les effets, et en les aggravant en étendant la déchéance de nationalité aux délits. Mis entre les mains de gouvernements futurs mal intentionnés, il ouvre la voie à toutes les dérives. Aller au Congrès de Versailles dans ces conditions serait une fêlure profonde pour la gauche et d’ailleurs aussi pour certains démocrates. Evitons-là. Substituons à cette déchéance de nationalité, une peine de déchéance de citoyenneté ou d’indignité nationale inscrite dans la loi, frappant tous les terroristes quelle que soit leur origine.

    Par une regrettable accélération du temps, la semaine dernière, ce fut la meurtrissure de l’indécent discours de Munich, à propos des réfugiés. Se revendiquer d’une liberté de ton n’autorise pas tout. Non, Angela Merkel n’est pas naïve, Monsieur le Premier Ministre. Non, elle n’a pas commis une erreur historique. Non, elle n’a pas mis en danger l’Europe, elle l’a sauvée. Elle l’a sauvée du déshonneur qui aurait consisté à fermer totalement nos portes à toutes ces femmes, ces hommes et enfants fuyant les persécutions et la mort et en oubliant ceux qui chaque jour perdent la vie en méditerranée.

    La fermeté, c’est le langage qu’il faut tenir à ceux des Etats européens qui s’exonèrent de toute solidarité, de toute responsabilité à l’égard des réfugiés. La France ne doit pas être de ceux-là. La France quand elle s’appuie sur ces valeurs comme elle l’a fait dans son histoire en accueillant les opposants des dictatures par exemple, est un pays respecté, admiré et aimé. Cela oblige les femmes et les hommes qui le dirigent. La mission de la France n’est pas de dresser des murs, mais de construire des ponts. Sans nier un seul instant l’ampleur du problème, nous attendons de la France qu’elle se tienne aux côtés de ceux qui agissent.

    – Et aujourd’hui, voici que l’on s’en prend au code du travail! La gauche a appris des mouvements ouvriers qu’il n’y a pas de liberté sans égalité. Ce n’est pas une affaire de tabous. Le droit n’enferme pas, il libère. Il libère en arrêtant la liberté des autres où commence la sienne. Il libère en apportant aux plus faibles les droits qui visent à rééquilibrer les rapports dans l’entreprise.

    C’est pour l’avoir ignoré que partout au sein de la gauche, l’avant-projet de loi dit « El Khomri » a provoqué non plus de la déception, mais de la colère ! C’est toute la construction des relations sociales de notre pays qui est mise à bas en renversant la hiérarchie des normes, et en privilégiant l’accord dans l’entreprise dans un pays où le taux de syndicalisation est faible et où le patronat n’a jamais aimé la négociation. Les salariés vont subir un chantage permanent et les entreprises être soumises à des distorsions de concurrence, alors que l’accord de branche unifie les conditions générales de travail pour les entreprises d´un même secteur. Et, à qui fera-t-on croire qu’en multipliant les facilités de licenciements, comme le prévoit le projet de loi – limitation du pouvoir d’appréciation du juge sur le motif économique, prise en compte des seules filiales françaises pour apprécier les difficultés économiques d’une multinationale, plafonnement à niveau très bas des indemnités prud’homales pour licenciement abusif…-, oui, à qui fera-t-on croire qu’on favorisera ainsi l’emploi ? Réduire les protections des salariés face au licenciement conduira plus sûrement à davantage de licenciements !

    Qui peut imaginer qu’en généralisant les possibilités de ne plus payer les heures supplémentaires en heures supplémentaires –calcul sur trois ans de la durée du travail, rémunération au forfait dans les PME, possibilité de déroger à un accord de branche pour les majorations….-, on améliorera la situation de l’emploi en France? Qui peut faire croire qu’augmenter le temps de travail va diminuer le chômage ? Moins de pouvoir d’achat pour les salariés, moins d’embauche pour les chômeurs en cas de surcroît d’activité, est-ce bien cela que l’on veut dans un pays de plus de 3,5 millions de chômeurs et dont les entreprises souffrent de carnets de commande trop peu remplis ?

    Que le patronat institutionnel porte ces revendications, pourquoi pas, même si elles nous paraissent en décalage avec ce que nous disent les entreprises sur le terrain. Mais qu’elles deviennent les lois de la République, sûrement pas ! Pas ça, pas nous, pas la gauche !

    Bien sûr, comme tout texte de régulation, le code du travail doit évoluer, au regard des changements du monde, mais sans en affaiblir sa force protectrice. La gauche doit porter en la matière de grandes réformes sources de compétitivité pour les entreprises et de progrès social pour les salariés telles que la sécurité sociale professionnelle, qui permettent à chacun au XXIe siècle de rebondir en cas de difficultés, sans passer par la case chômage, et de progresser tout au long de sa vie professionnelle.

    – Et puis disons-le, la méthode n’est plus supportable. On brandit à nouveau la menace de l’article 49-3. Et alors, nos députés en désaccord doivent-ils dire que dans ce cas, ils voteraient la censure? Tout cela est déraisonnable. Une France gouvernée sans son Parlement est mal gouvernée. La démocratie est atteinte. Redonnons tout son pouvoir au Parlement, respectant ainsi la Constitution, les textes qui en sortiront n’en seront que meilleurs et leur légitimité renforcée.

    Les valeurs, l’ambition sociale, les droits universels de l’Homme, l’équilibre des pouvoirs, que restera-t-il des idéaux du socialisme lorsque l’on aura, jour après jour, sapé ses principes et ses fondements? Nous n’ignorons rien des difficultés du moment, la crise économique, la montée du terrorisme, le réchauffement climatique, les migrations, la crise agricole…Nous n’ignorons rien des difficultés de l’exercice du pouvoir, nous l’avons montré. De l’idéal au réel, il y a toujours une distance que, depuis Jaurès, nous assumons d’accepter.

    Mais prendre le monde tel qu’il est n’est pas renoncer à le transformer pour le rapprocher sans cesse de ce qu’il devrait être. Encore moins de l’éloigner de toute idée de justice. Et c’est pourtant ce qui est en train de se passer. Il ne suffit pas de se revendiquer du réformisme social pour en mériter le titre. Il n’y a ni vraie réforme, ni social dans nombre de politiques qui sont menées depuis deux ans. On y trouve des propositions puisées dans le camp d’en face, qui n’ont rien de modernes, et qui sont inefficaces. Et puisqu’on nous parle du serment de Versailles, rappelons-nous de celui du Bourget, mis à mal une fois de plus, et qui pourtant fonde la légitimité au nom de laquelle le pouvoir est exercé depuis 2012.

    Pour sortir de l’impasse, il faut de vraies réformes, synonymes de progrès économique, social, écologique et démocratique. Elles doivent être porteuses d’émancipation pour chacun et de vivre-ensemble pour tous. C’est ce chemin qu’il faut retrouver ! Celui de la gauche tout simplement !


    Pour co-signer la tribune:

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  • La justice enquête...

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    ... sur le sens aigu de la «solidarité» du centriste Sauvadet

    13 janv. 2016 | Par Mathilde Mathieu - Mediapart.fr

    Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire embarrassante pour François Sauvadet, le patron centriste de la Côte-d'Or, ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

    Une fois de plus, la justice s’intéresse à un ex-ministre de Nicolas Sarkozy. Cette fois-ci, pas de tableaux de maître, ni d’arbitrage litigieux. Le parquet national financier (PNF) a plutôt mis le nez dans la tambouille locale de François Sauvadet, président du conseil départemental de Côte-d’Or et député UDI, tête de liste de la droite et du centre aux dernières élections régionales, prototype accompli du baron local.


    Sollicité par Mediapart, le PNF n'a pas retourné nos appels. Mais d’après nos informations, une enquête préliminaire a bien été ouverte par ses soins à la suite d’un signalement effectué en juillet 2014 par des opposants qui s’inquiètent de possibles détournements de fonds publics ou délits de favoritisme au sein du conseil départemental – un signalement d’abord effectué auprès de la procureure de Dijon, qui s’est ensuite dessaisie au profit de Paris en mars 2015. Au cœur du dossier : le sens de la « solidarité » bien à lui de François Sauvadet.

    • Un emploi sur mesure pour son bras droit :

    C'est le principal angle d'attaque du signalement, qui comporte trois volets, explorés par les gendarmes de la section de recherches de Besançon. Depuis des années, le centriste Pascal Grappin, directeur de campagne de François Sauvadet aux dernières régionales, maire et conseiller régional lui-même, est rémunéré comme chargé de mission au conseil départemental de Côte-d’Or, présidé par son mentor. La bonne affaire remonte à 2009.

    À l’époque, il est simple conseiller de François Sauvadet, au sein de son cabinet. Or Pascal Grappin veut se présenter aux régionales de 2010, ce que la loi lui interdit : un collaborateur du patron du département ne peut candidater dans la même « circonscription », sauf à démissionner six mois en amont. Aussitôt dit, aussitôt fait : Pascal Grappin est exfiltré dans les temps et recasé, comme contractuel, au sein des services du département.

    Sous la houlette de François Sauvadet, le 3 juillet 2009, le conseil vote une délibération qui crée un nouveau poste de chargé de mission « insertion ». « La Solidarité est le cœur de métier du conseil général », argue, sans rire, François Sauvadet. Le contenu de la mission ? « Une réflexion et un suivi sur la politique d’insertion et de solidarité en lien avec les entreprises », « dans le cadre d’une large concertation avec les acteurs de l’insertion et les entrepreneurs ». Une précision d’orfèvre. Pascal Grappin voit son traitement fixé « dans la limite de » 4 360 euros brut mensuels – tout de même. Arrivé à échéance en 2012, alors qu'il est conseiller régional depuis deux ans, son contrat est renouvelé par une nouvelle délibération ad hoc de l'assemblée départementale.

    Dans leur signalement à la justice, les élus d’opposition suspectent un emploi fictif : « Nous n’avons aucun élément concret qui permettrait d’évaluer son activité. (…) Les entreprises d’insertion (…) ont déjà pu le solliciter, mais aucune ne nous confirme que ces sollicitations ont abouti directement et effectivement à une prise en compte. (…) Nous-mêmes n’avons pu observer aucune production (…). Ce sont par des litotes que répondent des agents des services à son sujet : “Un bureau inoccupé”, “Aucune production d’acte”… » Seule l'enquête judiciaire permettra de trancher. En attendant, Pascal Grappin refuse d’expliquer son travail à Mediapart.

    « Je suis très très surpris de ce que vous me dites, balaye l’élu. Je ne suis au courant d’aucune enquête, je ne vais pas me justifier alors que je ne sais pas la réalité de cette chose-là. Il faut que j’en réfère à mon employeur. »

    Déjà entendu par les gendarmes, l’ancien directeur général des services du département, dont nous préserverons ici l'anonymat, a toutefois livré un témoignage embarrassant. À l’en croire, il a refusé en 2009 de signer le contrat de Pascal Grappin, réclamé par François Sauvadet. Outre des interrogations juridiques, il estimait le nombre de fonctionnaires dédiés à l'insertion déjà suffisant, voire excessif. Dès lors, qui a signé ? Désormais retraité, l'ex-chef des services a rappelé aux gendarmes que François Sauvadet pouvait parapher lui-même… Sollicité à plusieurs reprises, en particulier sur ce point, François Sauvadet n’a retourné aucun de nos appels.

     

    Des formations entre amis :

    Le mélange des genres est allé plus loin. Sachant que les collectivités sont obligées d’offrir des formations à tous leurs élus, Pascal Grappin a cofondé un institut, basé en Côte-d’Or, sobrement baptisé « Territoires et formations », habilité par le ministère de l’intérieur en mai 2013 à vendre ses sessions. Dès l’été suivant, cette association, présidée par Pascal Grappin, alors conseiller-régional-chargé-de-mission-départemental, obtenait deux marchés pour une vingtaine de conseillers départementaux du même bord : 9 449 euros pour l’une, 7 800 pour l’autre, le tout financé sur fonds publics.

    Interpellé dix mois plus tard par la gauche, tombée de sa chaise, François Sauvadet a répliqué : « Chacun se choisit sa formation, c’est une liberté, un droit ! Je ne suis ni juge ni comptable des engagements des centres de formation qui sont agréés. »

    Dans leur signalement à la justice, ses opposants dénoncent pourtant une « utilisation abusive » des deniers départementaux. D’abord, ils pensent avoir repéré quelques absents ou participants fantômes – une astuce éculée dans le secteur de la formation d’élus, où les tarifs sont facturés par personne. A posteriori, difficile de se faire une idée. Surtout, ils s’étonnent que François Sauvadet ait organisé des manifestations politiques (« Contre-fête de la rose », etc.) au même endroit, les mêmes jours, avec les mêmes élus de sa majorité. Les auteurs du signalement demandent donc à la justice de vérifier : « Le conseil général ne serait-il pas utilisé pour financer la vie politique ? »

    • Un marché avec Bygmalion :

    En 2008, comme dans pléthore de collectivités tenues par la droite, c'est Bygmalion qui a décroché le contrat pour la fabrication du journal départemental, Côte-d’Or magazine. Attribué via une commission d’appel d’offres, ce marché a été reconduit en 2013. Enjeu financier : entre 100 000 et 150 000 euros par an. En 2008, face à trois autres candidats, la filiale de Bygmalion (arrivée deuxième sur le plan tarifaire) a notamment décroché une note de 10/10 pour « l’originalité et la créativité » de sa maquette. Question créativité, il est vrai que la société pilotée par des proches de Jean-François Copé n’a jamais démérité. À ce stade, rien ne vient cependant suggérer que l’attribution du marché aurait été faussée.

     

    Aux magistrats, les élus d’opposition signalent tout de même qu’ils n’ont pu obtenir l'intégralité des procès-verbaux de la commission d’appel d’offres, puisque l’analyse technique des offres concurrentes a été noircie par les services de François Sauvadet, au nom du secret industriel et commercial. « Ce marché a été contracté dans des conditions strictement conformes au code des marchés publics », a déjà eu l'occasion de répondre le patron du département. À la justice, désormais, de faire le tri dans tous ces soupçons.

  • Régionales : les gains de voix entre les 2 tours

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    Voici quelques constats simples une fois passé le second tour des élections régionales en Côte-d'Or.

    Premier constat : toutes les listes ont bénéficié d'un gain, lié aux reports mais aussi au regain de participation constaté:
    + 11342 voix pour la liste FN
    + 19741 voix pour la liste LR-UDI
    + 16820 voix pour la liste PS-PRG.


    Deuxième constat, ce sont bien les gains de la liste LR-UDI qui sont les plus importants en Côte-d'Or. L'écart entre les gains des listes FN et PS-PRG est de 5478 voix, soit un peu plus que le gain enregistré sur Dijon par la seule liste PS-PRG (5242 voix).

    Quant à la distribution territoriale de ces gains, le constat est simple :

    - la liste PS-PRG bénéficie d'un gain supérieur à 5% dans 213 des 706 communes de notre département.

    - A 2 près, c'est à peu près le même nombre pour la liste FN (215 communes) qui était censée (à tort manifestement) ne pas avoir de réserve de voix  pour un second tour. 

    - Et ce alors que les gains de +5% pour la liste LR-UDI sont observables dans ... 374 communes. C'est-à-dire dans 161 communes de plus que pour la liste PS-PRG. Et c'est-à-dire surtout, dans plus de la moitié des communes de la Côte-d'Or.

    En choisissant de façon arbitraire un seuil de 100 voix supplémentaires exprimées entre les 2 tours, le FN fait ses meilleurs gains de voix dans 15 communes seulement.

    Dijon 1891
    Beaune 408
    Chevigny-Saint-Sauveur 256
    Chenôve 245
    Talant 210
    Auxonne 174
    Quetigny 170
    Longvic 152
    Genlis 138
    Saint-Apollinaire 138
    Montbard 137
    Marsannay-la-Côte 130
    Châtillon-sur-Seine 126
    Fontaine-lès-Dijon 112
    Nuits-Saint-Georges 107

    Pour la liste PS-PRG, ce gain d'au moins 100 voix supplémentaires entre les 2 tours est observable dans 21 communes.

    Dijon 5242
    Chenôve 746
    Quetigny 524
    Beaune 477
    Talant 405
    Longvic 387
    Fontaine-lès-Dijon 316
    Chevigny-Saint-Sauveur 307
    Marsannay-la-Côte 214
    Saint-Apollinaire 201
    Auxonne 200
    Nuits-Saint-Georges 191
    Genlis 147
    Semur-en-Auxois 141
    Is-sur-Tille 136
    Venarey-les-Laumes 126
    Sennecey-lès-Dijon 117
    Gevrey-Chambertin 109
    Arc-sur-Tille 106
    Plombières-lès-Dijon 102
    Montbard 102

    Enfin, pour la liste LR-UDI, le même seuil de 100 voix supplémentaires entre les deux tours est franchi dans 25 communes.

    Dijon 4363
    Beaune 953
    Fontaine-lès-Dijon 472
    Talant 456
    Chevigny-Saint-Sauveur 450
    Saint-Apollinaire 381
    Auxonne 317
    Quetigny 316
    Chenôve 288
    Is-sur-Tille 276
    Nuits-Saint-Georges 254
    Longvic 223
    Châtillon-sur-Seine 220
    Genlis 202
    Marsannay-la-Côte 195
    Semur-en-Auxois 191
    Arc-sur-Tille 168
    Montbard 163
    Couternon 118
    Sennecey-lès-Dijon 115
    Ladoix-Serrigny 109
    Varois-et-Chaignot 102
    Hauteville-lès-Dijon 101
    Plombières-lès-Dijon 101
    Saint-Julien 100

     

     

     

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  • COP 21

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    Quand même une bonne nouvelle ce week-end avec la signature de l'accord sur le climat. Il faut féliciter Laurent Fabius et Laurence Tubiana qui ont conduit les négociations. C'est enfin une prise de conscience !

    Tout n'est pas parfait,  mais c'est quand même un grand pas en faveur de la planète. Reste à faire vivre et respecter cet accord.

    Voilà un beau challenge et un beau et grand projet pour un gouvernement de gauche de préparer avec les citoyens, les collectivités, les associations ou les organisations non-gouvernementales, la transition énergétique parce qu'elle est indispensable.

  • Elections régionales (3)

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    C'est un (lâche) soulagement mais à quel prix!

    Pour barrer la route au FN, il a fallu que la gauche se saborde en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) et dans le Nord-Pas-de-Calais, terre ouvrière de gauche.

    Sans triangulaires, elle aurait été laminée et aurait pu peut-être sauver la Bretagne

    La perte de l'Ile de France et de Rhône-Alpes-Auvergne, deux grandes régions très peuplées, illustre ce que je considère comme une défaite sévère.

    Les ouvriers et les employés que la gauche était censée représenter l'ont abandonnée en masse pour le FN sans en tirer aucune leçon ni analyser les raisons

    En Bourgogne, nous avons échappé au pire avec la défaite du FN. F. Sauvadet, soi-disant centriste qui n'a pas hésité à dire que le FN et le PS, c'était la même chose, a été battu. J'en suis heureux pour la Bourgogne. On connaît sa politique au département : copinage, clientélisme (hélas ça marche), matraquage fiscal, dette record, gaspillage d'argent public... La Bourgogne l'a échappé belle !

    Le résultat de la gauche en Côte-d'Or est inquiétant : sur 17 cantons hors Dijon, la gauche est arrivée 11 fois en 3eme position avec moins de 30%, le "record" étant sur le canton de Châtillon-sur-Seine avec 19,29%.

    De quoi sans doute donner des ailes pour le maire de la commune, déjà candidat aux législatives anticipées qui s'annoncent sur la IVème circonscription. Il ne perd pas de temps...

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  • Retour.

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    Ces lignes ont été écrites il y a quelque temps, juste avant les terribles attentats de Paris. J'ai repoussé la publication jusqu'à ces jours derniers. Elles apparaitront peut-être déconnectées des préoccupations de la majorité de nos concitoyens mais j'ai décidé maintenant de les publier.

     

    Parti socialiste
    J'ai adhéré au Parti socialiste en 1974 à Paris après la défaite de François Mitterand aux élections présidentielles. Après 40 ans, je n'ai pas renouvelé mon adhésion en 2015 souhaitant prendre du recul et parce que je ne suis pas enchanté par les orientations économiques et sociales. Mon expression est donc totalement libre et n'engage que moi.



    Attentats de Paris
    Il y eut d'abord la stupeur, puis la douleur, le chagrin, la peine et la colère. Mais aussi l'incompréhension : comment des jeunes peuvent assassiner d'autres jeunes gens et se donner la mort ??! On peut chercher des raisons, mais il n'y a aucune excuse.
    L'inquiétude devant la situation internationale est réelle, mais j'y reviendrai sans doute plus tard. Je veux évoquer ici mes inquiétudes devant les amalgames et mes inquiétudes pour notre sécurité quotidienne et pour nos libertés démocratiques.

  • Elections régionales

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    Les résultats sont encore pire qu'annoncer hélas ! Je laisse aux commentateurs et aux politologues le soin d'expliquer cette situation. Les raisons sont diverses et connues, mais quand la gauche (le PS) n'est plus tout à fait la gauche et que la droite reprend à son compte les thèmes du FN, cela conduit à cette situation dramatique pour notre pays et pour notre région.


    La division de la gauche aggrave encore la situation. Que sur des choix économiques, sociaux, il y ait des divergences, cela est recevable, justifié et compréhensible. Mais j'ai du mal à comprendre que l'on ne puisse arriver à se mettre d'accord sur un programme régional, concernant la formation, la culture, les transports, l'environnement entre le PC, les Verts, le PS, sauf si l'on privilégie les petits calculs politiciens.


    Le PC et les Verts vont disparaitre du Conseil régional : ils ne pèseront plus rien pour défendre leurs idées, leurs propositions, pour les faire avancer dans une majorité. C'est triste pour eux, et pour leur cause qui est respectable. C'est particulièrement triste pour les Verts  : il y a quelques mois ils étaient avec le PS pour les élections départementales, qui était alors fréquentable.


    Alors que le réchauffement climatique menace la planète, et nécessite des mesures urgentes, notamment en encourageant les énergies renouvelables au niveau local, ceux qui sont censés porter, défendre ces idées vont disparaitre de la scène politique régionale. Pour la cause de l'écologie et de l'environnement, c'est tragique.


    Enfin je m'interroge sur les choix et la stratégie du PS en Côte-d'Or. La liste de Côte-d'Or n'était sans doute pas la meilleure pour mobiliser l'électorat socialiste. Face au leader de la droite régionale, président du Conseil départemental, il fallait une personnalité avec une (aussi) forte notoriété pour conduire la liste PS de Côte-d'Or. Soit on concurrence François Sauvadet sur ses terres, et dans ce cas, François Patriat aurait dû y aller : il aurait été le meilleur avocat de son bilan et cela aurait eu du panache. Soit on essaie de faire la différence sur l'agglomération, et dans ce cas, la candidature de François Rebsamen s'imposait : le maire est quand même meilleur candidat que des élus dijonnais encore peu connus. La candidature de Laurent Grandguillaume, qui avait le mérite du rajeunissement, aurait pu être également une autre possibilité. Mais il paraît qu'il n'est plus en cour.


    J'espère au soir de ce premier tour des régionales, qu'il ne manquera pas quelques centaines de voix seulement dimanche soir prochain pour empêcher la gauche de conserver la Région.

  • L’armée mexicaine

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    L’exécutif départemental ne compte pas moins de 13 vice-présidents ! A quoi servent-ils ? A rien pour la plupart. C’est un beau titre sur la carte de visite et cela leur permet de toucher une indemnité plus importante. Pour mémoire, voici le montant des indemnités  (en brut) :

    • Conseiller Départemental de base (pour info car il n'y en a pas en Côte-d'Or) :  2280,88€
    • Membres de la Commission Permanente (de base + 10%) : 2508,96€
    • Vice-Présidents ayant reçu délégation de l'exécutif : 3193,22€
    • Président : 5512,13€.

    Ces dernières sont écrêtées à  3082,20€ en Côte-d'Or puisque le Président est aussi député et que le cumul de ses différentes indemnités dépasse le plafond prévu.

    Le montant de l’indemnité du Président du Conseil départemental publié dans la presse quotidienne locale est erroné.

  • Protection fonctionnelle du président du Conseil départemental

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    Un tract anonyme visant le Président du Conseil général avait été diffusé dans quelques communes de son canton au moment de la dernière campagne départementale. J’avais condamné ce type de procédé. Je suis donc très à l’aise aujourd’hui pour y revenir. M Sauvadet a décidé de porter plainte pour diffamation, c’est son droit.

    Je ne me prononcerai pas sur le caractère diffamatoire ou non du contenu. Mais j’ai trouvé choquant que le Président du Conseil départemental demande à l’Assemblée départementale de voter sa protection fonctionnelle, ce qui revient à faire payer son avocat par le contribuable. C’est indécent.

    M Sauvadet a été moins regardant, voire complice, de procédés assez similaires à mon égard il n’y a pas si longtemps. Et je n’ai pas compris l’attitude des conseillers d’opposition qui ont voté cette demande.