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  • Politique de l’Eau : le CG se désengage

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    La « nouvelle » politique de l’eau du Conseil général a été adoptée par la majorité. Sans qu’elle n’apporte de réponses à nos questions.

    1/ Quelle est la cohérence de ces mesures avec le IXème programme des Agences de l’Eau ?

    2/ Pour quelle raison, après que pendant 15 ans il nous ait été expliqué qu’il ne fallait pas le faire, des cabinets d’étude ayant même été payés pour le démontrer , pourquoi donc financer désormais les unités de traitement d’eau potable ? Ce changement semble être guidé par le cas de la commune de Saint-Thibaut, située dans le canton du Président.

    Concernant l’assainissement, il a été décidé que le Conseil général ne ferait désormais rien d’autre que suivre les agences de l’eau. En clair, il va donc y avoir les communes aidées à la fois par l’agence dont elle relève et par le Conseil général. Et les autres, qui n’auront donc aucune aide de nulle part. Ce pourquoi nous avons demandé que soit évalué l’impact d’une telle décision : combien de projets ou d’opérations ne seront jamais aidés ? En avait-t-on seulement une idée avant de prendre une telle décision ?

    Jusqu’alors le Conseil général aidait les communes ou structures intercommunales en charge de l’eau et de l’assainissement sur tous les travaux d’amélioration des infrastructures, à l’exception des unités de traitement. La situation des finances départementales, à la suite des transferts, non compensés à hauteur des charges, de la décentralisation de 2004, fait qu’aujourd’hui, il ne peut plus faire face à la demande, et nombre de dossiers sont en attente de financement (15 millions d’euros selon les déclarations du Président).

    Devant cette situation, le Président a soutenu la suppression de toute intervention financière sur les infrastructures, et en ne conservant qu’une aide sur la protection de la ressource, et les unités de traitement. Il s’agit bel et bien d’un sérieux désengagement vis-à-vis des collectivités concernées. Désormais, le Conseil général recherche la ressource, la protège, la traite au besoin, mais ne lutte plus contre les fuites et les gaspillages dans la distribution !

    Si on y ajoute le fait que la généralisation à toutes les communes rurales de la redevance pollution va se traduire par une majoration sur cinq ans, hors inflation, de la facture totale de l’usager de 20%, et, que malgré cette taxe nouvelle, du fait des ponctions opérées par l’Etat, les aides des Agences de l’Eau aux collectivités sont de plus en plus réduites voire nulles, on peut être inquiet pour les finances de structures ayant en charge la distribution de l’eau…

  • Politique de l'Eau : des clés

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    Pour mieux comprendre les enjeux d'une politique de l'eau et les conséquences des choix de la majorité départementale, voici quelque clés.

    Qui est compétent en matière d’eau ?

    A ce jour, l’alimentation en eau et l’assainissement sont des compétences communales (souvent transférées à une structure intercommunale). Cependant, les Conseils Généraux pratiquent aussi une politique d’aide aux communes dans ces domaines, avec un financement des investissements nécessaires, essentiellement en direction des communes rurales, et à hauteur de 30% en moyenne. En Côte d’Or, selon le rapport sur l’Eau des services du CG, sur 706 communes, 206 ont conservé la compétence « eau potable » et 500 l’ont délégué à l’un des 48 syndicats existants. Pour l’assainissement les chiffres sont respectivement de 522 et 16 syndicats.

    Qui finance ?

    L’abonné principalement, à la fois par le règlement de sa consommation et de son abonnement, mais aussi par des taxes qui alimentent les budgets des agences de l’Eau. Depuis les lois de décentralisation de 1982, les Conseils Généraux avaient également en charge la répartition des crédits du FNDAE (Fonds National pour le Développement des Adductions d’Eau), compte spécial du budget de l’Etat, alimenté par une redevance de 0.0213€/m3 sur tous les volumes consommés sur le territoire, complété par un prélèvement sur les recettes du PMU, qui doublait environ la recette, somme intégralement redistribuée pour accorder des subventions sur les investissements en eau et assainissement des seules collectivités rurales. Ce fonds représentait donc une double solidarité urbain-rural. Pour la Côte d’Or cela représentait une somme annuelle de l’ordre de 1 000 000 €.. Le gouvernement a décidé la suppression du FNDAE en 2004… et transféré le solde disponible de ce compte sur le budget de l’Etat, et laissé aux Agences de l’Eau la charge du versement des aides engagées.

    Toutes les eaux sont-elles potables ?

    L’eau distribuée doit répondre à certaines normes afin de ne pas nuire à la santé humaine. Concrètement des analyses de surveillance sont menées régulièrement, sur un grand nombre de paramètres. Parmi les non conformités constatées, il faut distinguer celles qui relèvent de la nature originelle de la ressource, en règle générale en lien avec la géologie (par exemple certaines ressources contiennent naturellement du fer ou du manganèse ou bien même de l’arsenic à des teneurs très supérieures aux normes), et celles qui sont la conséquence de l’activité humaine (exemple présence de nitrates ou de micropolluants), les aspects bactériologiques étant liés aux deux causes (certaines ressources sont naturellement vulnérables et l’activité humaine peut également contribuer à des anomalies).

    Comment garantir la qualité ?

    La délivrance d’une eau de qualité passe d’abord par des mesures de protection préventive. Pour protéger la qualité de l’eau à distribuer, des périmètres de protection règlementaires sont un moyen obligatoire et nécessaire, mais bien souvent insuffisant.

    Car, dans un nombre important de cas, il faut aussi mettre en place des unités de traitement, qui vont de simples appareils de désinfection pour garantir la qualité bactériologique, à des usines très complexes ayant pour fonction de corriger les paramètres non-conformes. Parmi ces unités, il faut distinguer celles qui corrigent des paramètres d’origine géologique, et celles qui éliminent ou atténuent les conséquences de l’activité humaine. A titre indicatif, des ressources comme le lac de PONT ou CHAMBOUX, eaux de surface, ou encore le champ captant de PONCEY LES ATHEE pour le Grand DIJON, sont équipés d’unités qui sont indispensables, nonobstant les mesures de protection préventive.

     

  • Réforme des collectivités locales : causerie au Conseil général

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    Lors du débat organisé en présence d’Edouard Balladur, la réforme des collectivités territoriales a été au cœur des échanges. A cette occasion, je suis intervenu pour relever la difficulté d’une telle démarche et la nécessité de ne pas limiter le débat aux seuls élus.

    Les propositions faites visent essentiellement à renforcer l’intercommunalité et prennent pour « cibles » les communes et les départements, les premières jugées trop nombreuses, les seconds pas assez « régionaux ». Parmi les nombreuses questions qu’elles soulèvent, j’ai inscrit mon propos autour de 4 points :

    1 les nouvelles intercommunalités : quel avenir pour les communes membres d’une interco ? A fortiori d’une « commune nouvelle » ? Quelles compétences réelles pour ces interco ? Quelle taille minimale ?
    2 L’avenir et le rôle du département ?

    3 Le statut de l’élu et la limitation des mandats ?
    4 Les ressources et l’autonomie financière des collectivités.

    Laurent Grandguillaume est ensuite intervenu sur 2 points : la nécessité de réformer les bases locatives, sources d’injustice et la dimension européenne des collectivités locales et de leurs actions. Et Patrick Molinoz est également intervenu sur 3 points: la création d’un nouvel échelon intercommunal, la suppression des services déconcentrés de l’Etat et les nouvelles modalités d’élection des conseillers municipaux, communautaires ou « territoriaux ».

    Plusieurs fois le président du comité de la réforme a rappelé que désormais la balle est dans le camp du gouvernement, qui, dans les semaines à venir, devrait définir le projet de loi à soumettre au parlement à l’automne prochain. A suivre donc.

  • 1,2,3 soleil… (n°1)

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    C’est dur le métier de Président de l'Assemblée départementale ! Il faut au moins savoir compter. Bon la fatigue aidant, on peut comprendre qu’il faille s’y reprendre à plusieurs fois, la preuve vendredi dernier où il a fallu recompter 3 fois lors du vote sur le rapport relatif au poids des cartables : le résultat a finalement été établi à 24 pour et 13 abstentions, après que les pour aient été de 28 et 30... Devrions-nous redistribuer des cahiers de classes élémentaires datant de 1952 … ?
    Ils sont très bien faits (les cahiers…). Apres les mathématiques élémentaires, nous pourrions alors aborder les poids et mesures pour discuter sereinement du poids des cartables…. Car osez parler d'une unanimité chez les fédérations de parents d’élèves sur le sujet relève d’un aveuglement quasi-mystique : interviewé le matin sur France Bleu Bourgogne, le président de la FCPE21 exprimait plutôt des inquiétudes et des propositions très différentes.

    La fameuse « première en France » que la majorité aurait réussie avec toutes les fédérations est donc surtout une « première » convention aussi vide oui ! Sans un seul cent à son crédit. La suppression des bourses départementales aux familles des lycéens, ou des aides aux jeunes titulaires d’un BAFA, sont des mesures qui, elles, sont bien réelles en Côte d'Or. Pour mémoire, je rappelle que le Conseil général des Landes a équipé chaque collégien d’un ordinateur portable depuis plusieurs années, et que dans d’autres départements, la numérisation du cartable est déjà engagée depuis longtemps.

    Des faits, rien que des faits, seulement des faits :


    Voir sur le sujet à titre d'exemples de la "grande première", ce qui est proposé dans d'autres départements depuis des années :

    dans les Landes

    dans les Bouches du Rhône

  • 1, 2, 3 soleil ! (n°2)

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    La droite depuis dimanche pérore : le PS s’effondre.

    Toutefois le taux d’abstention est de 60% en France, et la Côte d’Or ne déroge pas, avec une abstention située entre 51% et 66% selon les cantons. Chaque parti devrait donc se sentir concerné.

     

    Monsieur le Président qualifie pourtant d’excellent le résultat de l’UMP et du Nouveau Centre de notre département et valorise ainsi sa politique (la seule responsable de ce score ?).

     

    Comme avec les cartables, il ferait donc mieux d’éviter les envolées triomphalistes. Il suffit de se rappeler que

    · L’élection européenne se joue sur un seul tour

    · Les élections cantonales elles sur deux tours.


    Un petit calcul tout simple (bien sûr, il est indispensable de mettre les unités avec les unités, les dizaines avec les dizaines,… sans oublier les retenues) permet de compter que 34 cantons seraient à gauche en Côte d'Or.

     


    Houlala !

  • Une autre agriculture est ... possible

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    J'ai participé lundi avec Pierre Poillot à Ruffey-les-Beaune à la journée découverte de la ferme maraîchère de Yannick Loubet organisée par le Groupement des Agrobiologistes de Côte d'Or, et nous étions les seuls représentants élus du Conseil général. Outre les paniers de légumes vendus dans le cadre d'une Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne à plusieurs dizaines de consommateurs locaux, les ventes sur le marché, une production de fleurs et une autre de semences qui préservent la biodiversité permettent à 4 actifs de travailler et d'en vivre. Le tout sur 2,5 hectares seulement ! Quand on pense au désert châtillonnais, il y a de quoi se poser des questions sur la volonté réelle de développer ce type d'agriculture, car les potentialités sont bien là. Mais faute de disponibilités foncières son développement est aujourd'hui freiné, alors que les porteurs de projet sont prêts. Des 4 départements bourguignons, celui de la Côte d'Or reste malheureusement celui qui fait le moins pour soutenir le développement de ce type d'agriculture, tout simplement plus humaine qu'industrielle. Et quoiqu'en disent certains professionnels élus de la majorité, l'agriculture biologique reste un outil très efficace et économe en deniers publics pour protéger les ressources en eau. Non seulement elle permet le maintien d'une activité agricole humaine et dynamique, mais encore elle présente des bénéfices environnementaux pour tous. Et si la vallée de la Seine, de ses sources jusqu'aux limites de l'Aube était mise en valeur ainsi, ce ne serait peut-être plus un désert ?  Je dois rêver sans doute ! A suivre donc.

     

    Pour en savoir plus sur le bio en Bourgogne : http://www.biobourgogne.fr/

    Pour en savoir plus sur la question des semences : http://www.kokopelli.asso.fr/

  • L'insulte en politique

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    Il est beaucoup question d'insultes en politique depuis quelques jours. Et puisqu'il s'agit de respect des faits, voici de quoi nous éclairer et enrichir la culture démocratique : un extrait vidéo disponible sur le site internet de l'Expérimentarium de l'Université de Bourgogne, qui rappelons le permet de vulgariser et diffuser la culture scientifique et où un jeune chercheur en histoire présente ses recherches sur le sujet. C'est à l'Athénéum qu'était accueillie la dernière édition des rencontres proposées par l'Expérimentarium, baptisées "l'histoire fait son cinéma". L'occasion de découvrir la richesse du travail mené en histoire par les différents chercheurs, depuis le néolithique jusqu'à l'histoire plus récente de la 2nde guerre mondiale ou le réchauffement climatique, en passant par les époques antiques, médiévales et modernes. Le fil rouge : l'image qui nous emmène à l'imaginaire et les représentations qui nous sont abondamment proposées aujourd'hui sur les petits ou grands écrans (sur la toile, à la Tv ou au cinéma). L'occasion pour les chercheurs de confronter ces représentations avec les sources. Car si certains producteurs s'entourent de spécialistes pour rendre crédibles leurs images, d'autres préfèrent laisser libre cours à leur imagination. Attention à ne pas prendre alors ces productions pour des reconstitutions ou des témoignages authentiques !