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Conseil départemental de la Côte d'Or - Page 12

  • Réforme de l'intercommunalité : un voeu sans la droite

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    Session du 21 octobre 2011

    En juin dernier, l'examen du voeu déposé par les Conseillers généraux des Forces de Progrès avait été  reporté après le 18 août. Et c'est donc lors de la session du 21 octobre qu'il fut discuté.

    Ce voeu demandait un certain nombres d'aménagements à la mise en oeuvre de la réforme des collectivités locales, et notamment à la rationalisation de la carte intercommunale.

    Il nous paraissait correspondre au souhait exprimé par la grande majorité des élus de nos territoires, désireux de conserver aux Communautés de communes ou aux syndicats intercommunaux, un lien de proximité avec les citoyens.

    Sa rédaction, vous en conviendrez, est consensuelle et dénuée de tout esprit polémique. Pourtant, les élus de la majorité départementale ont voté contre ce voeu et nous le regrettons.

     

    Vœu déposé par le Groupe des Forces de Progrès sur la Réforme des Collectivités Locales

      

    La Loi sur la Réforme des Collectivités Locales contient une part importante relative à l’organisation de l’intercommunalité. En particulier, le projet de SDCI de Mme la Préfète, rédigé en application des dispositions de l’article 35, prévoit d’augmenter le périmètre des Communautés de Communes pour atteindre une population minimale de 5000 habitants, à l’exception de celles ayant des communes en zone de montagne. Ce projet n’évoque pas, par contre, l’alinéa suivant dudit article qui suggère un accroissement de la solidarité financière.

    Si ce seuil minimum peut avoir un sens dans l’absolu, son application brute pose quelques problèmes sur les territoires à faible densité de population, où sa mise en œuvre sans discernement, peut conduire soit à éloigner les citoyens du pôle d’organisation de leur vie quotidienne, soit à obliger à conserver ou créer d’autres structures de type SIVOM ou SIVOS, pour assumer certaines compétences de base, ce qui n’est sans doute pas le sens de la loi qui vise la diminution des dépenses publiques.

    Les conseillers généraux soussignés demandent donc à Mme la Préfète et à M le Ministre de l’Intérieur de bien vouloir prendre en compte dans la réflexion :

     - la réalité de l’existence des pôles de vie des territoires ruraux pour l’organisation de l’intercommunalité dans les secteurs peu peuplés sans forcément retenir un seuil minimal de population,

     - la volonté exprimée par les élus locaux relayée par les membres de la CDCI,

     - et la nécessité de laisser un temps suffisant de réflexion pour cette réorganisation, le délai de 3 mois dont la moitié sur une période de vacances étant beaucoup trop court pour engager une réflexion sereine indispensable à la mise en place de projets construits, compte tenu de l’importance des enjeux pour l’avenir des territoires ruraux, d’autant plus qu’il y a insuffisance notoire, voire absence,  de moyens d’évaluation des simulations financières.

    Ils demandent également que soit maintenu, conformément à son souhait, dans une structure côte d’orienne, la commune de MENESSAIRE, point culminant de la Côte d’Or, enclave certes mais à caractère historique, toute règle devant supporter des exceptions, d’autant plus que toute autre solution éloigne encore plus cette commune du siège potentiel d’une autre intercommunalité.

      

    Michel BACHELARD ;  Noël BERNARD ; Yves COURTOT ; Jean ESMONIN ; Roger GANEE ; Pierre GOBBO ; Laurent  GRANDGUILLAUME ; Robert GRIMPRET ; Patrick MOLINOZ ; Gérard LEGUAY ; Jean Paul NORET ; Alain MILLOT ; Gabriel MOULIN ; Jean Yves PIAN ; Roland PONSAA ; Colette POPARD ; Pierre POILLOT ; Pierre Alexandre PRIVOLT ; Jean Claude ROBERT ; Paul ROBINAT

  • Transports scolaires : les parents pris en otage

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    COMMUNIQUE DE PRESSE


    Les élus du groupe des Forces de Progrès tiennent à dénoncer le nouveau coup de force du président du Conseil général de la Côte-d'Or .


    Il vient en effet d'adresser en fin de semaine dernière un courrier aux familles des élèves
    bénéficiaires du transport scolaire gratuit intracommunal à Montbard et Venarey-Les Laumes leur indiquant qu'à défaut de contribution financière de leurs communes, le Conseil général suspendait le bénéfice du service à compter du 1er novembre.


    Une nouvelle fois, il fait l'illustration qu'il ne s'embarrasse ni de consulter ni de travailler en bonne intelligence avec les élus locaux et sans attendre la décision du tribunal administratif qui a été saisi.


    A l'Etat de droit et à la discussion, il préfère le rapport de forces brutal en prenant les élèves et les parents d'élèves en otage.


    On est en droit d'attendre un autre comportement de la part d'un ministre de la République.

  • Cantonales : l'élection de Robert Grimpret confirmée par le TA

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    COMMUNIQUE DE PRESSE

     

    Dans le cadre des élections cantonales de mars 2011, j’avais été réélu au 2ème tour conseiller général du canton de Montbard.

    A la suite de cette élection, Mme Laurence Porte, candidate opposante du 2ème tour, a déposé un recours en annulation de ces élections en demandant mon inégilibilité auprès du Tribunal administratif.


    Lors de son audience du jeudi 22 septembre, le rapporteur public a présenté au tribunal les six points contestés. Le rapporteur public a proposé de rejeter cinq des six accusations, reconnaissant la réintégration dans le total des voix de Mme Porte un bulletin déclaré nul.

    Vendredi 23 septembre, le Tribunal administratif a rendu son jugement, confirmant l’intégralité des conclusions du rapporteur public.

    J’apprécie particulièrement la décision du Tribunal administratif, reconnaissant le bienfondé de mon élection.

    Je regrette les suites données par Mme Porte à mon élection, considérant que les cinq points contestés par celle-ci avaient d’autres visée et objectif que cette élection.


    Robert GRIMPRET
    Conseiller général de Côte-d’Or,
    Canton de Montbard

  • Subvention : une nouvelle aide pour les vide-greniers ?

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    Commission permanente de septembre 2011
     

    Au cours de cette commission permanente, le département a procédé à de nombreuses attributions de subventions. Plusieurs ont été attribuées à des organismes ou associations dont le caractère départemental ne nous a pas sauté aux yeux.
     
    Ainsi, sachez-le, le Président du Conseil général, conseiller général de Vitteaux, nous a informé à l'occasion du rapport attribuant 3000 euros à l'union commerciale de Vitteaux pour la fête de la Brioche, que le record du monde (de la plus grande brioche ?) avait été battu à Vitteaux ! 
     
    Au passage, au cours de la même réunion, il a fait attribuer une subvention pour l'association "Jumping Vitteaux", et une autre, certes symbolique (de 100 euros), pour le vide-grenier d'Arnay sous Vitteaux.. encore une première !
     
    Et quand on connait le nombre de vide-greniers organisés dans le département, on peut se demander si les crédits vont suivre ?

  • Alésia : patience !

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     Commission permanente de septembre 2011
     

    Alésia c'est où ? Dans le Jura ou en Côte-d'Or ? Pour celui qui nous intéresse, où un vaste projet d'aménagement est conduit par le Département, c'est en Côte-d'Or. Et Alain Millot a renouvelé sa demande de communication d'un récapitulatif des dépenses faites depuis le début dans ce dossier. "C'est prévu pour octobre"...
     
     
    Quant au rapport soumis, nous nous sommes opposés majoritairement (14 contre et 6 abstentions)  lorsqu'il nous a été demandé d'approuver une convention transactionnelle entre une entreprise réalisant des travaux au centre d'interprétation du Muséo-Parc d'Alésia et l'architecte. Motif de la transaction : "je propose de sortir d'une situation de blocage" selon le Président.
     
    En faisant donc supporter près de 90 000 euros de charge aux finances départementales. 90 000 euros suite à un conflit entre une entreprise et l'architecte sur la nature du verre employé pour apporter la lumière dans le centre d'interprétation...
     
    A cette occasion, le Président du Conseil général est d'ailleurs revenu sur sa démission de la Présidence de la SEM ALESIA. "Qui ne pose aucun problème de fonctionnement à la société d'économie mixte" nous a-t-il affirmé. Il n'a pas manqué non plus d'appeler à la prudence en matière de conflits d'intérêt. Réaffirmant suite à mon interrogation, qu'il ne percevait aucune indemnité pour cette fonction, il a expliqué qu'il avait appliqué par anticipation une disposition prévue à l'avenir pour  tous les membres du gouvernement. Quant à son successeur, un peu de patience, il fera ses propositions pour la session d'octobre...
     

  • Trois démissions bien discrètes

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    C'est Médiapart qui nous l'a appris lundi 8 août... L'enquête menée par Mathilde Mathieu et Mickaël Hajdenberg,  journalistes à la rédaction politique de ce site d'information, commence par un lien direct vers le portail du gouvernementet la toute fraiche déclaration d'intérêt du déjà moins frais Ministre de la Fonction publique...


    Où l'on peut lire que le jour de cette déclaration, signée du 18 juillet 2011, le Président-Ministre annonce avoir démissionné simultanément à sa déclaration   :

    1 de la présidence de la société des courses hippiques de Vitteaux

    2 de la présidence de la SEM Alésia

    3 de la présidence de l'association d'aménagement de Vitteaux et de son canton.

     

    Je n'avais pas réagi jusqu'à présent étant curieux de la réaction, toujours possible, des médias locaux, qui n'ont pas à ma connaissance beaucoup réagi.  N'aurait-il pas reçu d'appel du directeur de Cabinet du Président du Conseil général pour attirer leur attention ? ... Dans son propre blog, nulle part, le Président n'informe d'ailleurs les Côtes-d'Oriens de ces différentes démissions. Les explications à cette triple démission sont fournies dans l'article de Médiapart que je vous invite à lire intégralement.  Car l'on y apprend aussi que l'ex-député de la IVème circonsciption de la Côte-dOr a utilisé 2 fois sa réserve parlementaire pour financer les travaux à l'hippodrome de Vitteaux. Ces financements sont des subventions publiques destinées en priorité aux collectivités pour leurs projets. C'est donc autant que les communes de la IVeme circonscription n'ont pas eu. 

     

    Une première fois 150 000 euros et une seconde fois 225 000 euros ont été utilisés pour financer les travaux de réaménagement, dont toute la maitrise d'ouvrage a été assurée par la Société des courses hippiques de Vitteaux, selon la délibération de la commission permanente du Conseil général de février 2008. Par ailleurs, ces deux recettes, d'un montant total de 375 000 euros, n'apparaissent nulle part dans les rapports sur lesquels les élus du Département et de la Région ont eu à se prononcer et où il est question de financements du fonds "EPERON".  Car à ce financement "parlementaire" il faut ajouter 280 000 euros attribués par le Département de la Côte-d'Or, et autant (280 000 une 2eme fois) versés par Pays de l'Auxois-Morvan au titre du contrat de plan avec l'Etat et la Région et financés par la Région Bourgogne. Pour mémoire, le Pays Auxois-Movan était présidé par le député de la IVème circonsciption jusqu'à la victoire de Patrick Molinoz apres les municipales de 2008. La société des courses, était, elle aussi, présidée par le même député depuis l'éviction sans ménagement des familles fondatrices des Courses hippiques de Vitteaux, jusqu'à cette démission du 18 juillet 2011.

     

    Au total 150 000 + 225 000 + 280 000 + 280 000 euros = 935 000 euros d''argent public injecté dans un projet d'un coût total estimé en 2007 à 1,185 M d'euro. Il prévoyait alors le développement touristique autour d'un "triptyque ENESAD, Ferme du Hameau, Parc équestre". Aujourd'hui, 4 ans plus tard, le projet touristique autour de la ferme du Hameau est bel et bien abandonné. Un nouveau projet est d'ailleurs porté par l'ACODEGE qui propose, selon les informations du Bien Public, d'ouvrir dans les locaux  un centre éducatif pour jeunes adolescents de 15 a 18 ans... A rappeler aussi que, outre ces investissements, le département et la région attribuent chaque année 10 000 euros chacun à la Société des courses pour financer le "Prix de la Côte d'Or" et celui de la Bourgogne.

     

    935 000 euros donc pour 2 courses hippiques par an seulement... En nous défendant donc l'attractivité touristique des aménagements réalisés. Ah bon ? La fête de la Brioche ne suffit-elle donc pas ?

     

     

     

    Voici un complément fait en septembre avec l'enquête publiée par le site Médiapart.fr en août dernier :

    Le ministre des conflits d'intérêts contraint de régler les siens

    08 août 2011 | Par Mathilde Mathieu et Michaël Hajdenberg

    C'est en bon connaisseur de la question que François Sauvadet (Nouveau Centre) a présenté le 27 juillet le projet de loi sur les conflits d'intérêts en conseil des ministres. Le nouveau ministre de la fonction publique vient en effet de renoncer, entre autres, à ses activités de président d'une société de courses de chevaux, jugées incompatibles avec son poste au regard du contrôle désormais effectué par le secrétariat général du gouvernement (SGG).

    L'information est passée inaperçue car, le jour de la présentation du projet de loi, la déclaration d'intérêts de François Sauvadet, pourtant nommé le 29 juin, n'avait pas encore été mise en ligne sur le site du gouvernement. A présent accessible, on y apprend que le ministre a dû renoncer à trois présidences le 18 juillet 2011: celle de la Société d'économie mixte Alésia (un parc d'attraction en construction); celle de l'association d'aménagement de Vitteaux et sa région; enfin, la présidence de la société des courses de Vitteaux, une ville de Bourgogne d'un millier d'habitants dont François Sauvadet a été maire (il est toujours président de la communauté de communes du canton).

    Ce qui est méconnu à l'échelle nationale est su localement: François Sauvadet aime les chevaux. Il en possède cinq, en copropriété avec sa femme Brigitte, avec qui il partage beaucoup: elle était son assistante parlementaire jusqu'à sa nomination comme ministre.

    Dimanche 7 août, ils ont assisté comme environ 2000 personnes (qui ont parié pour un montant total de 42.000 euros) à la seconde session de courses de l'année dans l'hippodrome de Vitteaux.

    Outre les courses, c'est sur ce site qu'ont lieu désormais les concours hippiques organisés par Vitteaux Jumping, une association présidée par Brigitte Sauvadet. Les trois filles du couple y participent régulièrement. En juin, Camille a même fini deuxième d'une épreuve amateur et emporté 133 euros de gains,la plus importante récompense de sa carrière, obtenue dans un hippodrome si cher à son père qu'il en a impulsé la rénovation à l'aide de multiples subventions publiques.

    Mediapart n'aurait pas eu l'occasion de se pencher sur ces exploits sportifs, si, depuis le mois d'avril, les ministres n'étaient pas tenus de déclarer toutes leurs activités. Que s'est-il passé exactement? François Sauvadet a-t-il soudain réalisé qu'il n'était pas concevable d'être à la fois représentant du peuple et président d'une société dont l'un des objectifs est d'encourager des paris sur lesquels elle touche une taxe de 5 à 9%? Ou est-ce le secrétariat général du gouvernement (rattaché au Premier ministre) qui a dû lui ouvrir les yeux? François Sauvadet, qui a répondu par l'intermédiaire de son cabinet à certaines de nos questions, n'a pas été clair sur ce point. Le secrétariat général du gouvernement non plus.

    A l'Assemblée, François Sauvadet se positionne sur le PMU

    Cette démission, censée résoudre un conflit d'intérêts, en révèle toutefois un autre: pendant des années, François Sauvadet a été à la fois député et président d'une société de courses. Il n'en était pas salarié, ne touchait pas de rémunération. Il n'en demeure pas moins qu'une telle double casaque pose problème.

    Le nouveau ministre de la fonction publique a beau jeu de nous expliquer qu'il n'est pas intervenu et n'a déposé aucun amendement à l'Assemblée nationale sur le projet de loi relatif à l'ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux en ligne.

    Il n'empêche. Le 15 juin 2011, quelques jours avant de devenir ministre, François Sauvadet cosigne une proposition de résolution européenne visant à sauver une redevance payée par les opérateurs de paris hippiques en ligne au profit des sociétés de courses. Signe-t-il cette proposition au nom de l'intérêt général ou en tant que président d'une société de courses? Même interrogation lorsqu'il pose une question écrite au gouvernement, que ce soit pour défendre la pérennisation du financement de la filière hippique en septembre 2007 ou pour défendre le PMU contre les paris à cote fixe en mars 2009. Et quand il fait part en janvier 2008 des «inquiétudes du secteur équestre» face à la menace d'un retour de la TVA à 19,6%: parle-t-il de ses propres inquiétudes? Et est-ce bien le représentant de l'intérêt général qui signe une tribune sur le PMU dans Le Figaro?

    François Sauvadet n'a pas voulu s'exprimer expressément sur ce mélange des genres. Dans son projet de loi, le conflit d'intérêts est (plus ou moins) traité, mais pas défini. Le rapport Sauvé, commandé par Nicolas Sarkozy et censé inspirer la loi, proposait pourtant cette définition: «Un conflit d'intérêts est une situation d'interférence entre une mission de service public et l'intérêt privé d'une personne qui concourt à l'exercice de cette mission, lorsque cet intérêt, par sa nature et son intensité, peut raisonnablement être regardé comme étant de nature à influencer ou paraître influencer l'exercice indépendant, impartial et objectif de ses fonctions.»

    Sa réserve parlementaire au service de sa propre société

    François Sauvadet pouvait-il être «impartial», «objectif», en étant à cheval sur ces deux fonctions? Le nouveau ministre n'a pas souhaité dire non plus si, lorsqu'il était député, il avait fait part au bureau de l'Assemblée nationale de ces différentes activités comme il était tenu de le faire. Il estime simplement qu'en démissionnant aujourd'hui, il respecte l'article 23 de la constitution, qui ne s'applique pas aux parlementaires, et selon lequel «les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle». Selon le ministre, «il s'agit donc ici d'appliquer une règle de portée générale et non une décision motivée par des considérations individuelles». Pas question de reconnaître qu'un intérêt personnel ou familial a pu avoir des conséquences sur ses décisions.

    Mediapart a pourtant fait une autre découverte. Comme tous les députés, François Sauvadet disposait, jusqu'à son entrée au gouvernement, d'une «réserve parlementaire» annuelle (une somme d'argent à distribuer dans sa circonscription de manière totalement discrétionnaire, pour aider à la construction d'une salle de sport, à la réfection d'une église ou encore d'un toit d'école). En général, la somme débloquée par projet s'élève à quelques milliers d'euros voire quelques dizaines de milliers. Or sur sa réserve de 2009 (d'un montant total que François Sauvadet ne souhaite pas révéler), le député a puisé 225.000 euros, via le ministère de l'agriculture, pour financer la société de courses de Vitteaux. L'année précédente, le ministre de la fonction publique affirme qu'il avait, au même titre, fléché 150.000 euros vers cette société. Soit 375.000 euros en deux ans.

    François Sauvadet ne veut pas expliquer comment l'argent de sa réserve parlementaire a pu être versé, alors que des documents visés par le ministère de l'agriculture peuvent laisser penser que les sociétés de courses ne peuvent être bénéficiaires d'une subvention au titre de l'accompagnement de la filière équine pour leurs activités liées aux courses.

    Il estime juste qu'il s'agit d'un projet majeur pour l'avenir du tourisme en Côte-d'Or – l'hippodrome de Vitteaux, un moment menacé de fermeture, étant le seul du département. Et rappelle que ce n'est pas cette seule subvention qui a permis de créer une piste d'entraînement, une carrière pour concours hippique, et d'améliorer la sécurité du site: 280.000 euros proviennent du Conseil général de Côte-d'Or (qu'il préside) ; 280.000 euros de la Région Bourgogne (dont il était conseiller régional d'opposition) ; 352.000 euros du fonds EPERON (Fonds d'encouragement aux projets équestres régionaux ou nationaux). Le tout pour le plus grand bonheur de la famille Sauvadet.

     

     

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    A lire aussi les publications suivantes sur le même sujet après celles de Mediapart : 

    - Conflits d'intérêt : illustrations en Côte-d'Or par Michel Abhervé ;

    - Conflits d'intérêt : François Sauvadet rattrapé par son passé ? par Dijonscope.

     

     

  • Les chiffres du jour

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    12000. Douze mille. C'est le nombre (confirmé) d'invitations adressées par le Président du Conseil général aux habitants des cantons de Pouilly-en-Auxois, Précy-sous-Thil, Vitteaux, Venarey-les Laumes et Montbard pour les inviter à l'inauguration de la ligne 73. La 28eme et nouvelle ligne du réseau Transco qui relie Pouilly à Montbard, en passant par ... Vitteaux et Alésia.
    A cette occasion, plusieurs bus avaient été mis à disposition gratuitement des participants. Et le Conseiller général du canton de Vitteaux avait lui-même joué au G.O. Bien entendu, cette opération n'a rien à voir avec les futures élections législatives.
     
    2. Deux. C'est le nombre de jours d'un séminaire de la majorité départementale, réunissant les élus, les membres du cabinet, le service Communication, les Directeurs Généraux Adjoints (pas le DGS ?) entre autres.
    La première journée s'est tenue à La Bussière sur Ouche, département de la Côte-d'Or. Et elle a été suivie d'une seconde... à Paris, dans les locaux du ministère de la Fonction Publique, rue de Grenelle.
     

  • Sécheresse : la solidarité avec les éleveurs entre discours et réalité...

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    En ces temps de sécheresse extrême, la majorité départementale ne faillit pas à sa tradition en matière de soutien à l’agriculture : agir par effet d’annonce, quand à l’action réelle, c’est une autre affaire.

    Au cours de la dernière campagne des élections cantonales, elle n’a cessé de déformer les positions des élus du Groupe des Forces de Progrès, sur l’agriculture et la ruralité, en opposant Villes et Campagnes. Mais l’épisode de grande sécheresse que nous connaissons depuis ce début 2011, a permis de franchir un cap supplémentaire dans l’effet d’annonce. Qu’on en juge par les communiqués, mais surtout les actes (ou leur absence !) du Conseil Général. En mai, notre groupe dépose un vœu consensuel demandant en résumé : la régulation du commerce des pailles, l’appui de l’armée pour leur transport, et la mise en œuvre d’aides directes de l’Etat ou du Conseil Général comme la fait notre voisin de Saône-et-Loire) sans lesquelles les éleveurs ne pourront survivre. Son examen est repoussé à la session de juin, où le Président tient un discours nébuleux sur les démarches en cours, et…fait voter son groupe contre le vœu ! Peut-être que, pour entrer au gouvernement, il ne fallait pas donner l’impression de faire des demandes?

    Mais l’épisode le plus sulfureux est sans aucun doute celui de « la mise à disposition des fourrages » (réels ou imaginaires ?). On annonce, à grands renforts de communiqués de presse, que les éleveurs seront autorisés à faucher les accotements des routes départementales, sans réfléchir comment cela sera physiquement possible avec le matériel actuel, d’autant que l’herbe a le plus souvent déjà été broyée ! Mais le plus triste est sans doute l’annonce de la mise à disposition des éleveurs, des terrains que le Conseil Général  a acquis, dans des conditions qui méritent réflexion, sur la commune des Maillys. Plus de 200 ha de terrains de la plaine de Saône, qui, après quelques années de friche, ont été semés en prairie, en urgence dans de très mauvaises conditions en septembre 2008, et qui depuis ont été broyés (c’est sans doute du développement durable ?).

    L’annonce a été faite, mais début juillet, la prairie des Maillys n’a pas vu l’ombre de la queue d’une faucheuse et la récolte de foin annoncée est devenue paille et chardons sur pied ! Notre Groupe regrette amèrement ce gaspillage qui se passe de commentaires. Voici les photos prises sur place en ce début de mois de juillet.

     

    Voir l'album complet ici :

    Photo0052.jpgPhoto0058.jpgPhoto0066.jpgPhoto0070.jpgPhoto0080.jpg

  • Le DGS du Conseil général viré

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    Viré. Le Directeur Général des Services du Conseil général de la Côte-d'Or, dont on disait qu'il allait partir en retraite, a été en fait ... viré aux lendemains des dernières cantonales.
     
    Il n'avait pourtant pas démérité. Maintenant l'homme fort du Département n'est autre que le nouveau et très politique Directeur de Cabinet, peu apprécié par les élus de droite, et  dont j'ai personnellement pu apprécier les méthodes dans les derniers jours de la campagne électorale des cantonales.
     
    Ceci explique peut-être pourquoi, comme lors de la commission permanente de lundi dernier, on a pu constater un vice de procédure avec une délibération portant sur l'attribution d'une délégation de service public transmis 4 jours seulement avant la réunion (au lieu des 15 prévus par la loi).
     
    Ceci explique plus sûrement pourquoi désormais, selon le nouveau réglement intérieur de l'assemblée départementale, contre lequel nous avions voté, les membres du cabinet ont la possibilité de siéger aux commissions intérieures.... pour mieux surveiller les fonctionnaires des services départementaux, comme les élus de la majorité.  La confiance règne... Ce rôle de commissaire politique est par ailleurs promis à un brillant avenir dans la mesure où le Président du Conseil général devenu Ministre, sera encore plus absent avec cette nouvelle responsabilité.

    Sel de cette affaire : il existe un statut de la fonction publique territoriale et un fonctionnaire ne peut pas être viré du jour au lendemain. Ce qu'ignorait donc le Président du Conseil général, qui va avoir tout le temps d'apprendre dans ses nouvelles fonctions de Ministre de la Fonction Publique. Peut-être que s'il avait accepté de recevoir les représentants syndicaux des 2800 agents du département de la Côte-d'Or, comme ils le demandent depuis sa première présidence en 2008, lui auraient-ils appris plus tôt ?

     


  • Entrée au gouvernement du Président du Conseil général : une double mauvaise nouvelle pour la Côte-d'Or

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    COMMUNIQUE DE PRESSE.


    La principale information du jour est bien la libération des journalistes retenus en otage en Afghanistan, dont je me réjouis.


    Concernant l'entrée au gouvernement de François Sauvadet au secrétariat d’Etat précédemment occupé par Georges Tron, je lui adresse mes félicitations.


    Cependant, c’est une double mauvaise nouvelle pour la Côte-d'Or. D’une part, notre département perd un député, et toute une circonscription ne sera plus représentée à l’Assemblée nationale. Et son Président cumule une nouvelle responsabilité et sera donc encore moins disponible pour les Côte-d'Oriens.


    Et par ailleurs, je découvre avec surprise mêlée de crainte son intérêt subit et nouveau pour la fonction publique et les fonctionnaires.