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Collectivités locales - Page 4

  • La forêt publique mise en danger

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    SESSION DU 24 JUIN 2011

    Charger la barque des collectivités locales pendant que l’Etat se désengage est un fil rouge des politiques menées par l’UMP et le Nouveau Centre depuis plusieurs années.

    Les agents de l’Office National des Forêts  ont tenu à le rappeler en diffusant à la presse un communiqué qui rappelle à tous qu’ « en Côte d’Or, l’ONF a perdu 1 emploi sur 5 en moins de 10 ans, soit pas moins de 60 emplois au total »… alors que notre département est le 4eme département forestier de métropole…

    L’opération de valorisation, menée par le service « com » du département sur la forêt, ne dupe donc personne : le gouvernement veut la peau de l’ONF en réalité !

    Après une note des services du Trésor datée du 23 décembre 2010 visant à supprimer le régime forestier, un nouveau rapport des services de l’État met maintenant en cause l’Office national des forêts (ONF). Alors que, faute de moyens, l’ONF est dans l’incapacité matérielle de remplir les missions qui lui sont assignées, ce rapport vise en réalité à fragiliser encore plus le statut des forêts communales et du domaine forestier de l’État. L’État veut obliger les communes forestières à éponger les dettes issues de sa propre gestion calamiteuse. Les services de l’État théorisent désormais l’abandon des solidarités assises sur la péréquation entre communes.

    Ceci expliquant peut-être cela : le guide des aides départementales soumis aux conseillers généraux comportait un seul nouveau programme, non discuté par les élus et inséré en catimini dans un guide de 291 pages au total… celui créé pour venir en aide aux propriétaires forestiers de moins de 15 hectares.  On comprend mieux pourquoi il fallait autant communiquer sur le sujet de la part de la droite départementale : elle excelle à jouer les pompiers pyromanes !

    Lire le communiqué de presse des agents de l’ONF.

    Consulter le nouveau guide des aides départementales (291 pages)

  • Réforme des collectivités locales : le triple langage des parlementaires UMP-NC

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    COMMUNIQUE DE PRESSE

     

    Les élus du groupe des Forces de Progrès ont déposé ce jour, 24 juin 2011, en session, un vœu présenté par Pierre POILLOT, relatif à la réforme des collectivités locales qui inquiète fortement les élus locaux. Ce texte, que vous trouverez ci-après, fort courtois et non-polémique, se fait l’écho de ces inquiétudes.

    Compte-tenu du calendrier (la limite de la réponse au projet préfectoral ayant été fixée au 18 août au plus tard), il aurait été souhaitable que les élus du Conseil général de la Côte-d’Or se prononcent aujourd’hui même. Mais le Président de l’exécutif départemental ne l’a pas voulu, évoquant de façon un peu embarrassée, la nécessité de laisser le calendrier se dérouler….

    Il est vrai qu’il a voté la loi qui supprime de fait une grande partie des outils de la libre-administration des collectivités locales et qui instaure un délai de 3 mois, dont 1,5 en juillet et août, pour se prononcer sur un schéma qui doit impacter fortement l’avenir de nos territoires.

     MM SAUVADET et HOUPERT
    -          votent sans discernement une loi à Paris ;
    -          expliquent en CDCI (commission départementale de la coopération intercommunale) qu’il faut un dialogue… et ne pas appliquer toute cette loi ;
    -          refusent de laisser à l’Assemblée départementale la liberté de s’exprimer à temps pour soutenir la position des élus locaux sur le territoire.

     Le triple langage est manifeste.

     

     

    Texte du vœux déposé ce jour et dont l’examen a été reporté après le 18 août

    Vœu déposé par le Groupe des Forces de Progrès sur la Réforme des Collectivités Locales


    La Loi sur la Réforme des Collectivités Locales contient une part importante relative à l’organisation de l’intercommunalité. En particulier, le projet de SDCI de Mme la Préfète, rédigé en application des dispositions de l’article 35, prévoit d’augmenter le périmètre des Communautés de Communes pour atteindre une population minimale de 5000 habitants, à l’exception de celles ayant des communes en zone de montagne. Ce projet n’évoque pas, par contre, l’alinéa suivant dudit article qui suggère un accroissement de la solidarité financière.

    Si ce seuil minimum peut avoir un sens dans l’absolu, son application brute pose quelques problèmes sur les territoires à faible densité de population, où sa mise en œuvre sans discernement, peut conduire soit à éloigner les citoyens du pôle d’organisation de leur vie quotidienne, soit à obliger à conserver ou créer d’autres structures de type SIVOM ou SIVOS, pour assumer certaines compétences de base, ce qui n’est sans doute pas le sens de la loi qui vise la diminution des dépenses publiques.

     

    Les conseillers généraux soussignés demandent donc à Mme la Préfète et à M le Ministre de l’Intérieur de bien vouloir prendre en compte dans la réflexion :

    - la réalité de l’existence des pôles de vie des territoires ruraux pour l’organisation de l’intercommunalité dans les secteurs peu peuplés sans forcément retenir un seuil minimal de population,

    - la volonté exprimée par les élus locaux relayée par les membres de la CDCI,

    - et la nécessité de laisser un temps suffisant de réflexion pour cette réorganisation, le délai de 3 mois dont la moitié sur une période de vacances étant beaucoup trop court pour engager une réflexion sereine indispensable à la mise en place de projets construits, compte tenu de l’importance des enjeux pour l’avenir des territoires ruraux, d’autant plus qu’il y a insuffisance notoire, voire absence,  de moyens d’évaluation des simulations financières.

    Ils demandent également que soit maintenu, conformément à son souhait, dans une structure côte d’orienne, la commune de MENESSAIRE, point culminant de la Côte d’Or, enclave certes mais à caractère historique, toute règle devant supporter des exceptions, d’autant plus que toute autre solution éloigne encore plus cette commune du siège potentiel d’une autre intercommunalité.

     

    Michel BACHELARD ;  Noël BERNARD ; Yves COURTOT ; Jean ESMONIN ; Roger GANEE ; Pierre GOBBO ; Laurent  GRANDGUILLAUME ; Robert GRIMPRET ; Patrick MOLINOZ ; Gérard LEGUAY ; Jean Paul NORET ; Alain MILLOT ; Gabriel MOULIN ; Jean Yves PIAN ; Roland PONSAA ; Colette POPARD ; Pierre POILLOT ; Pierre Alexandre PRIVOLT ; Jean Claude ROBERT ; Paul ROBINAT

  • Suppression de moyens dans les collèges : l'ADF tire la sonnette d'alarme

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    Claudy Lebreton, Président de l'Assemblée des départements de France vient d'écrire à Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, pour lui exprimer les inquiétudes des départements de France sur les conditions de préparation de la rentrée scolaire 2011 dans les collèges et en appeler à de vraies discussions avec les élus locaux.

     

    Alors que 40 000 nouveaux élèves sont prévus en classe de 6ème, le nombre des enseignants diminuera de 4800 postes. Cette situation "aura des conséquences extremement importantes sur l'organisation du temps scolaire et périscolaire au sein des établissements" lui écrit-il, et "risque de devenir très rapidement intenable dans certains établissements (postes vacants, classes surchargées, manque d'encadrement,...)."

     

  • Emploi : quand la politique défaille...

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    La polémique lancée par Laurent Wauquiez sur les bénéficiaires du RSA n'intéresse effectivement (comme le Bien Public l'illustre parfaitement dans son édition de ce matin) que les politiciens qui doivent trouver le moyen de faire oublier les failles de la politique de l'emploi menée en France depuis 4 ans. C'est tout l'intérêt de la stigmatisation des bénéficiaires du RSA à laquelle nous assistons : la droite a trouvé le moyen de faire oublier qu'en réalité, elle ne donne et ne se donne aucun moyen pour mener une véritable politique de l'emploi.
     
    Alors rappelons quelques évidences, loin des polémiques politiciennes :
    -  les personnes éligibles au RSA ne profitent en aucun cas d'un avantage. Elles bénéficient de la solidarité nationale lorsque la précarité devient trop forte.
    - L'insertion professionnelle est un processus suffisamment compliqué pour ne pas rendre le bénéfice de cette allocation de solidarité plus contraignant.
    - Le versement du RSA est déjà soumis à des conditions de formation et de recherche d'emploi.
    - La mesure prônée par l'UMP est de surcroit inapplicable : comment sélectionner ceux qui devront s'acquitter de travaux d'intérêt public ? Et quels moyens supplémentaires seront donnés aux collectivités locales ?
     
    A la suite du Président de l'Assemblée des Département de France, il est proposé aux parlementaires UMP et Nouveau Centre que l'excédent de la dotation prévue par l'Etat pour le RSA "chapeau" (ex RMI), soit 1,5 milliard d'euros, soit affecté au remboursement des dettes de l'Etat envers les départements, qui s'élèvent à... 800 millions d'euros annuels au titre du versement de cette allocation. Cela permettrait une meilleure prise en charge des personnes en situation de précarité.
     

  • Allocations individuelles de solidarité : les QPC des départements transmises au Conseil constitutionnel

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    Le Conseil d'Etat vient de décider de transmettre au Conseil constitutionnel plusieurs questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) soulevées par des conseils généraux (1) sur le financement des allocations individuelles de solidarité (APA, PCH, RSA).

    Le choix effectué par la plus haute juridiction administrative de notre pays confirme le sérieux et la validité des arguments développés par une majorité de départements sur ce dossier depuis plusieurs mois.

    En effet, en diminuant sans cesse sa part dans le financement de ces trois allocations de solidarité, le gouvernement étrangle financièrement les conseils généraux, comme l'ont souligné à maintes reprises de nombreux rapports du Parlement, de l'ADF et des agences….

    C'est la raison pour laquelle une cinquantaine de départements ont fait le choix de demander aux membres du Conseil constitutionnel de se prononcer sur la remise en cause du principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales et en particulier des départements.

    Le Conseil constitutionnel a désormais trois mois pour se prononcer sur ces QPC.

    Consulter les décisions du Conseil d'Etat  (cliquer sur le lien):
    QPC sur le financement de l'APA
    QPC sur le financement du RMI et RSA
    QPC sur le financement de la PCH

     

    _____

    (1) Ne cherchez pas la Côte-d'Or, vous ne la trouveriez pas. Il s'agit de la Seine-Saint-Denis, Hérault, Côtes-d'Armor, Territoire-de-Belfort, Alpes-de-Haute-Provence, Puy-de-Dôme, Meurthe-et-Moselle, Gironde, Pas-de-Calais, Val-de-Marne Vaucluse, Allier, Saône-et-Loire, Haute-Vienne, Doubs, Ille-et-Vilaine, Essonne, Seine-et-Marne, Gard, Isère, Deux-Sèvres, Eure, Pyrénées-Orientales, Dordogne, Oise, Nord, Aisne, etc.


  • 21 avril 2011 : un jeudi noir pour la démocratie en Côte-d'Or

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    Voici le texte du communiqué adressé à la presse suite à la décision unilatérale de la seule majorité UMP-NC de désigner dans les conseils d'administration des collèges et maisons de retraites les seuls membres de la majorité et non plus l'élu local, comme cela se pratiquait depuis des décennies.

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    21 avril 2011 : un jeudi noir pour la démocratie en Côte-d’Or

    A compter de ce jour, les conseillers généraux des territoires où ils ont été élus ne siègeront plus dans les conseils d'administration des collèges et des maisons de retraite de ces territoires.

    La priorité du lien de proximité qui avait permis que dans chaque canton, quelle que soit l'étiquette politique de l'élu, ce soit l'élu territorial qui soit désigné comme représentant, vient d'être inversée au profit de l'appartenance politique.

    C'est le fruit d'une décision prise par la seule majorité départementale UMP-Nouveau Centre qui illustre ainsi sa volonté sectaire de politisation.

    L'accord républicain qui avait prévalu pendant des décennies vient de voler en éclat sous l'impulsion du Président du Conseil général et de sa majorité.

    Cette décision est sans précédent dans l'histoire de notre département.

    En faisant ce choix, les élus UMP et Nouveau Centre méprisent la démocratie locale et les électeurs de chaque canton. Et il n'était pas plus acceptable que l'élu territorial devienne le suppléant d'un élu politique. C'est une humiliation supplémentaire.


    Ce 21 avril 2011 est un jeudi noir pour la démocratie en Côte-d'Or.

  • Dette et fiscalité du département : l'intervention de Pierre-Alexandre PRIVOLT

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    SESSION DU 21 AVRIL 2011

     

    Monsieur le Président, chers collègues,

    Tout d'abord permettez moi de replacer le rapport sur la fiscalité et le rapport sur le bilan de la dette 2010 dans leur contexte.

    En effet, ce contexte est tres clair : ces rapports sont les conséquences que vous, la majorité UMP-Nouveau Centre, avez voté à Paris au niveau national.

    D'une part, il me semble important de préciser que les chiffres que nous allons examiner sont basés sur des estimations puisque les services de l'Etat sont dans l'incapacité de produire aux collectivités des chiffres fiables et définitifs.

    Pourquoi, me direz-vous, tout simplement parce que la réforme de la Taxe professionnelle, et non pas sa suppression (puisqu'elle a été remplacée par la Contribution sur la Valeur Ajoutée Economique, CVAE) a été réalisée dans la précipitation, sans concertation, et sans anticiper les conséquences très importantes pour les collectivités, pour les familles et les ménages, et même pour les petites entreprises, en particulier les entreprises de service.

    Je note au passage que les entreprises du CAC40 se réjouissent de cette réforme, et que nos artisans, nos commerçants découvrent les conséquences de ce nouvel impôt. Mais sans doute nous ne fréquentons pas les mêmes salons.

    Le résultat de ce désordre organisé sera, comme le montre une récente étude de l'Association des Maires de France (dont le Président est de droite), que la charge fiscale des ménages passera de 48% à 75% et que dans le même temps, celle des grandes entreprises passera de 52 à 25 %.

    Mais, peut-être plus grave, dorénavant le seul lien fiscal entre les habitants et le département sera la taxe foncière bâtie, c-est-à-dire que les départements n'ont pratiquement plus de levier sur la fiscalité, mais sont livrés au seul bon vouloir de l'Etat qui, comme nous le croyons, ne peut accepter que la majorité des départements et des régions ne soient pas de la "bonne" couleur politique.

    Voila la vérité et voilà votre conception de la solidarité.

    Concernant la fiscalité, et comme le démontre votre schéma de la page 15 dans le rapport n°4, vous aviez prévu au Budget primitif 2011 un produit fiscal sur la taxe foncier bâti + la CVAE + l'IFER pour un total de 166 millions d'euros.

    Or aujourd'hui, ce montant est ramené à un peu moins de 155 millions d'euros soit une différence de 11 millions d'euros que vous avez compensés en partie en proposant à l'assemblée une hausse de 2,9% des taux de la fiscalité. Vous avez même l'outrecuidance d'affirmer que cette augmentation ne progresse pas plus vite que l'inflation.

    Je pense que les Côte-d'Oriens ne seront pas dupes. D'une part, c'est le même argument que vous avez employé en 2010, et d'autre part l'inflation prévisionnelle indiquée dans la loi de finances 2011 n'est que de 1,5 %.

    Si vous étiez réaliste, vous sauriez que l'inflation de 1,5% prévue cette année sera compensée par l'augmentation des bases de 2%.

    Mais vous proposez aux Côte-d'Oriens une augmentation de 4,9% qu'ils devront payer, puisque c'est bien cette augmentation qui figurera au bas de leurs fiches d'impôt.

    Concernant le rapport sur la dette, je me demande si nous sommes dans l'intention de désinformer ou alors plus grave, dans la méconnaissance totale de la situation des comptes du département.

    Je m'explique. Pendant ces derniers mois, et particulièrement durant la campagne des cantonales, vous avez consciemment énoncé des chiffres faux et mensongers.

    Lorsqu'avec mes amis des Forces de Progrès, nous informions les habitants que le montant de la dette départementale à la fin 2010 représentait 505 euros par habitant, votre groupe criait au scandale et racontait que la gauche voulait faire peur. La gauche n'a jamais peur de la vérité.

    La preuve est dans votre courrier daté du 14 mars dernier, que votre groupe a adressé à tous les maires de la Côte-d'Or et signé par vous, Monsieur le Président, et où vous écriviez : "grâce à une gestion responsable, la dette du Conseil général de la Côte-d'Or présente un risque 1A, soit le risque le plus faible Pour que chacun soit bien informé, la dette par habitant du conseil général de la Côte-d'Or est de 442 euros".

    Qui disait vrai ?

    La réponse, vous l'écrivez aujourd'hui dans votre rapport n°2, en haut de la page 8. Je cite : "l'encours de la dette représente 522 euros par habitant en 2010".

    Fin 2011, nous disons aujourd'hui que la dette du Conseil général de la Côte d'Or sera autour de 600 euros par habitant.

    Nous ne croyons plus à vos déclarations, qui, et je le regrette, ne sont que des propos de communication.

    Plutôt que de vouloir encore une fois taxer les habitants de notre département, nous vous demandons solennellement, comme l'ont fait nos collègues conseillers généraux d'une cinquantaine de départements en France, de réclamer à l'Etat le versement des justes compensations financières concernant le RMI, le RSA, la PCH et l'APA.

    Ces compensations financières, non versées, remettent en cause le principe constitutionnel de libre administration des collectivités locales, et c'est d'ailleurs sur ce principe que le Conseil d'Etat a fondé sa décision d'hier, 20 avril, de transmettre ces demandes au Conseil constitutionnel afin qu'il les examine comme Questions Prioritaires de Constitutionnalité (QPC).

    La Côte-d'Or et les Côte-d'Oriens méritent la vérité. Ils pourront compter sur la pugnacité des élus du groupe des Forces de Progrès.

  • Débats fermés et débats ouverts ? Quelle classe en démocratie !

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    Voyons, quel rapport pourrait-il exister entre la fin d'une campagne électorale et l'annonce des fermetures de classe dans les écoles élémentaires et maternelles du département ?
     
    On pourrait ne pas se poser la question d'ailleurs si la presse elle-même, par un hasard qu'elle ne contrôle pas, ne nous offrait pas bien involontairement le spectacle de l'évidence dans l'édition du Bien Public de ce jour. Je vous laisse découvrir cette page lue aujourd'hui dans le cahier local :
     

    carte scolaire,fermetures de classes,éducation nationale,ruralité

    En gros à droite sur la page, la colère (légitime) des parents d'élèves et des élus après l'annonce d'une fermeture de classe au RPI de l'Ignon à Lamargelle.
    En plus petit à gauche, les remerciements de la nouvelle conseillère générale de la majorité départementale... Le nouveau Président du Conseil général de la Côte-d'Or a-t-il prévu lui aussi d'adresser ses remerciements à Mme l'Inspectrice pour avoir su tenir sa langue jusqu'aux élections ? 
     
    Demain matin, le Comité Départemental de l'Education Nationale se prononcera sur les fermetures de classes et de postes dans notre département. Au menu : pas moins de 79 fermetures de classes, sans oublier près d'une vingtaine d'enseignants sans classe, mais tout aussi utiles à la réussite des élèves en difficulté. D'ores et déjà les syndicats enseignants et les parents d'élèves mécontents ont donné rendez-vous devant l'Inspection d'Académie dès 8h45 pour FO et à compter de 12h pour le SNUIPP mardi 5 avril... 

  • Le bouclier rural, un projet pour les territoires abandonnés de la République

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    C'est le 24 mars, entre les deux tours des cantonales, que la proposition de loi socialiste sur le bouclier rural doit venir en discussion à l'Assemblée nationale. Jean-Marc Ayrault, président du groupe, avec notamment Germinal Peiro (Dordogne), François Brottes (Isère), Christian Paul (Nièvre), Michel Vergnier (Creuse) et Olivier Dussopt (Ardèche) en ont présenté les grandes lignes récemment. Pour Germinal Peiro, ce bouclier est surtout destiné « à nous protéger du désengagement de l'État. Ce qui est vrai pour le monde rural l'est également pour les banlieues », souligne l'élu de Dordogne, qui cite les secteurs de l'Éducation, de la santé, de la justice ou encore des finances. Il observe que c'est au moment où l'Insee constate « un véritable exode urbain, avec une aspiration massive de nos concitoyens qui, lorsqu'ils ont le choix, le font très vite entre rester dans des grandes agglomérations ou aller là ou il fait bon vivre » que le désengagement des services publics s'accélère. Le secrétaire national du PS à l'agriculture et à la ruralité estime que les territoires ruraux disposent « de potentialités formidables » et que « l'avenir passe par ces territoires ».


    « Il est urgent que les territoires ruraux rentrent en résistance », enchaîne François Brottes, qui juge que la RGPP constitue « le point de non-retour au village » tandis que Christian Paul veut affirmer une « idée moderne de la ruralité, qui se fonde sur l'expérience des élus locaux ». « L'État fonctionne de manière verticale, jamais horizontale », tranche de son côté le maire de Guéret, Michel Vergnier, qui défend par le biais du bouclier le rural la possibilité de « préparer le bonheur dans la Creuse en pouvant s'y éduquer, s'y loger et s'y soigner ».


    Une loi pour le développement des services publics de proximité
    • Fixer les grands principes du fonctionnement des services publics pour répondre aux besoins des populations
    • Encadrer l’installation des praticiens médicaux sur l’ensemble du territoire
    • Fixer des durées maximales d’accès aux services publics : 20 minutes d’une école primaire, 30 minutes d’un service d’urgences, 45 minutes d’une maternité…
    • Améliorer l’accueil des tout-petits dans les écoles maternelles


    Une loi pour l’incitation au dynamisme économique
    • Instituer une nouvelle pratique bancaire à l’égard des TPE-PME dans les territoires
    • Créer une caisse de mutualisation publique contre le chômage des commerçants, artisans et professions libérales ainsi qu’une caisse pour les agriculteurs
    • Créer une convention de commerce et d’artisanat rural pour soutenir la multifonctionnalité des commerçants et artisans ruraux
    • Améliorer la couverture numérique du territoire
    • Améliorer les infrastructures de transport en réinstituant la solidarité nationale

  • Le Préfet interrogé par les Conseillers généraux du groupe

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    Session du 22 octobre 2010

     

    Au cours de la session du 22 octobre 2010, Le Préfet de Côte d'Or était invité à présenter l'action des services de l'Etat  pour l'année 2009. Une présentation conduite sous un jour très favorable : tout va bien en Côte d'Or, et même tout va mieux en Côte d'Or selon la teneur générale de son intervention.

    Pour sa part, Patrick Molinoz, après avoir salué le travail des agents de l'Etat, a souligné la difficulté de l'exercice qui consiste pour le Préfet à présenter sous un jour positif l'action de l'Etat. Il a ainsi remis en question plusieurs points de la présentation du Préfet :
    En matière de politique de l'emploi Patrick MOLINOZ a rappelé que les nouvelles orientations de l'Etat conduisent les Maisons de l'emploi à diminuer leur activité (et à procéder à des licenciements économiques) au moment où la mobilisation auprès des demandeurs d'emploi devrait être maximum ; il a ensuite dénoncé le gel des contrats CAE jusqu'en fin d'année - ce qui met en difficulté de nombreuses personnes et structures en Côte d'Or (les associations d'insertion notamment) et demandé au Préfet de préciser les orientations pour l'avenir.
    Dans le domaine de la sécurité, Patrick MOLINOZ a indiqué qu'une réduction d'effectifs,  même "marginale", peut avoir des conséquences très négatives en zone rurale et provoquer de réels problèmes de fonctionnement (ouverture au public, délai d'intervention,...).
    Concernant l'épidémie de tuberculose bovine, il a appelé tous les acteurs de ce dossier à agir de façon cohérente et unie et regretté que les mesures d'abattage partiel n'aient pas été prises plus rapidement.
    Sur le sujet du développement des énergies renouvelables, il a regretté une forme de schizophrénie sur le dossier de l'éolien, appelant le Préfet à plus de cohérence et d'engagement pour que les dossiers avancent et se concrétisent.
    Avant de conclure, il a relevé la situation de l'Education nationale, dont le Préfet n'a pas dit un mot, pour dénoncer, au-delà de la réduction des effectifs enseignants, les conditions de fonctionnement  des RASED, soulignant qu'il est inadmissible que ces enseignants ne disposent pas des crédits nécessaires pour assurer leurs déplacements en zone rurale et les condamne soit à les assumer sur leurs propres deniers, soit à ne pas assurer leur mission.
    Enfin, il a conclu sur la question des ressources financières des collectivités, contestant la lecture positive faite par le Préfet dans la mesure où les collectivités n'ont aucune visibilité quant à l'avenir de leur ressources (la « clause de revoyure » promise en 2009 pour mi-2010 n'a pas été respectée) et que la réforme - qui bénéficie essentiellement aux grands groupes industriels - ne peut en aucune manière être portée au crédit d'une éventuelle relance de l'économie.

    Apres cette intervention, j'ai interpellé le préfet sur le projet de restructuration et de réorganisation de l'activité Frêt à la gare de triage de Gevrey-Chambertin, avec à la clé la suppression directe de près de 200 emplois. Pierre GOBBO est revenu pour sa part sur le dossier de la tuberculose bovine dans le canton d'Arnay le Duc et a également interrogé le Préfet sur l'avenir du SICECO et les modalités de mise en place d'une seule autorité départementale de distribution d'électricité.  Colette POPARD a attiré son attention sur le financement insuffisant du Fonds de Solidarité Logement par le Conseil général de la Côte d'Or. Jean ESMONIN  est intervenu sur la gestion du dispositif prévu par la loi sur le droit au logement opposable en souhaitant que les bénéficiaires ne soient pas concentrés dans les mêmes zones sensibles, et que soit privilégiée la mixité sociale dans d'autres quartiers. Il a tenu également à relever que les dispositifs de video-surveillance, malgré tout leur intérêt, ne remplaceraient jamais une présence policière. Jean-Paul NORET a ensuite interrogé  le Préfet sur l'avenir de l'intercommunalité dans le canton de Laignes et la réponse qu'il compte apporter aux communes de son canton qui se tournent vers d'autres structures intercommunales aujourd'hui. Enfin, Laurent GRANDGUILLAUME a dénoncé la suppression du dispositif d'Etat "Envie d'Agir" destiné aux jeunes et à la jeunesse et demandé son maintien.